
AA/ Abidjan/ Yao Fulbert
Quelque 58.000 Ivoiriens restent encore refugiés hors de la Côte d’Ivoire depuis la crise post-électorale de 2010-2011, a indiqué jeudi à Tiassalé (sud) le président Alassane Ouattara.
Parmi ces 58 000 ivoiriens, « 38 000 sont au Liberia », a précisé Ouattara lors d’une visite à Tiassalé, encourageant ces derniers à rentrer au pays. Les autres réfugiés se trouvent, quant à eux, dans d'autres pays voisins en Afrique de l'Ouest, selon les autorités ivoiriennes.
Evoquant la question des ex-combattants, Ouattara a exprimé son intention de « ne plus recruter » dans l'armée, invitant les derniers combattants de la décennie de crise à « rejoindre le processus DDR avant le 30 juin ».
« Le conseil des ministres prendra une décision formelle à la fin du mois et le ministre chargé de la défense et de la sécurité auront 45 jours, pour l’application des décisions que je viens d’annoncer », a conclu le Chef de l’Etat ivoirien.
Depuis 2012, la Côte d'Ivoire s'est engagéee dans un processus de Désarmement, Démobilisation Réinsertion (DDR) avec la création de l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation, la Réinsertion, la Réintégration socio-économique des Ex-Combattants (ADDR), placée sous l’autorité du Conseil National de Sécurité (CNS) présidé par le Président de la République.
L'ADDR cible, dans le cadre de sa mission tout individu "ayant pris part aux combats consécutifs aux événements de septembre 2002 et/ou à la crise postélectorale de décembre 2010", selon son site internet. Elle entend, ainsi, régler la situation issue de la crise militaro-politique de 2002, transformée en rébellion en scindant le pays entre un Nord, pro-rebelles et un Sud pro-pouvoir et qui a duré jusqu'en 2010, ainsi que la situation issue de la crise politico-électorale de 2010-2011.
Sur 74.000 ex-combattants, seuls quelques 46 031 ont été réinsérés et réintégrés à la vie civile depuis le début effectif, en 2013, du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, selon les autorités ivoiriennes.