AA / Hamilton / Merve Aydogan

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a salué jeudi l’accord de cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur entre Israël et le groupe palestinien Hamas, le qualifiant de « léger soulagement ».

« Pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, cet accord représente un léger soulagement. Ce soulagement doit devenir l’aube de la paix – le début de la fin de cette guerre dévastatrice », a déclaré Guterres lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York.

Il a appelé toutes les parties et la communauté internationale à « saisir cette opportunité historique pour établir une voie politique crédible, mettant fin à l’occupation, reconnaissant le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et concrétisant une solution à deux États ».

« Une voie vers une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, et vers une paix et une sécurité plus larges au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.

Guterres a salué l’accord comme une démonstration « du pouvoir et du potentiel de la diplomatie », soulignant que « les solutions aux conflits ne se trouvent pas sur le champ de bataille. Elles doivent se construire à la table des négociations ».

« Et surtout, elles doivent être pleinement mises en œuvre, garantissant sécurité, sûreté et dignité pour tous », a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que le cessez-le-feu doit servir de base à une paix durable fondée sur la justice et la reconnaissance mutuelle.

Le 29 septembre, le président américain Donald Trump a présenté un plan de cessez-le-feu en 20 points pour Gaza, prévoyant notamment la libération de tous les captifs israéliens en échange d’environ 2 000 prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu permanent et le retrait progressif des forces israéliennes de l’ensemble de la bande de Gaza.

La deuxième phase du plan propose la création d’un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza sans participation du Hamas, la formation d’une force de sécurité composée de Palestiniens et de troupes de pays arabes et islamiques, ainsi que le désarmement du Hamas. Elle prévoit également un financement arabe et islamique pour la nouvelle administration et la reconstruction de la bande de Gaza, avec une participation limitée de l’Autorité palestinienne.

Si la majorité des pays arabes et musulmans ont accueilli favorablement le plan, certains responsables ont estimé que de nombreux détails doivent encore être discutés et négociés pour être pleinement mis en œuvre.

* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc