
AA / Tripoli / Mustapha Bag
Omar al-Hassi, chef du gouvernement du salut national issu du Congrès National Général qui siège à Tripoli a souligné que son gouvernement n’a pas reçu d’armes ou de soutien militaire de la part de la Turquie.
Le Premier ministre a affirmé au cours d’une interview exclusive accordée à l'Agence Anadolu (AA) que Ankara est «à équidistance des deux protagonistes au conflit en Libye et offre, en premier lieu, une aide humanitaire à ce pays».
Répondant aux accusations lancées par le gouvernement de Abdallah al-Théni, issu du gouvernement de Tobrouk (Est), et qui évoque l’armement par la Turquie du gouvernement de Tripoli, al-Hassi a écarté d’un revers de main ces accusations affirmant: «Le gouvernement turc a toujours adressé de sages messages en vertu desquels il ne fera pas acheminer d’armes».
«De notre côté, nous avons veillé à ne rien recevoir qui puisse nous aider à combattre l’autre partie libyenne, nous n’en faisons d’ailleurs pas le reproche à la Turquie et nous ne l’obligeons à rien», a-t-il relevé.
«Nous souhaitons trouver auprès d’Anakra ce que nous avons toujours trouvé, en l’occurrence, la voix de la raison, les aides humanitaires et les promesses d’avenir consistant à aider à l’édification du développent futur de la Libye», a tenu à rappeler al-Hassi.
Le dirigeant libyen a, sur un autre plan, indiqué que la relation avec la Turquie se distingue de celle établie avec les autres parties européennes, dès lors que «l’Etat turc est le prolongement de l’Histoire, de la géographie, de la fraternité et de l’authenticité ».
Il a appelé la Turquie à «occuper sa place naturelle et à faire davantage pour favoriser la paix entre les Libyens qui cherchent la stabilité».