
AA/desk/Fethi Djebali
La coordination des Mouvements de l’Azawad a accusé, jeudi, l’armée malienne de violation du cessez-le-feu » après une attaque qui a visé des positions des rebelles azawadiens dans le nord du pays.
Aucune réaction n'a été disponible dans l'immédiat auprès du gouvernement malien à cette accusation.
« La coordination des Mouvements de l’Azawad informe l’opinion publique internationale et nationale que, tôt ce matin, aux environs de 10H, les positions de N'tillilte (Nord-Mali) ont été attaquées par les milices alliées à l'armée malienne », indique un communiqué.
« La coordination des Mouvements de l’Azawad a déjà alerté toutes les forces internationales présentes sur le terrain. Elle a également pris à témoin les membres de l’équipe de médiation internationale sur les agissements de l’armée malienne à travers ses milices qui préparent depuis plusieurs jours une offensive contre nos positions », a ajouté la coordination.
« Cet acte est une violation grave du cessez-le-feu signé le 23 mai 2014 à kidal et des engagements pris par le gouvernement Malien dans le cadre du processus de paix », poursuit le communiqué.
Le pouvoir central malien et les mouvements rebelles du nord du pays ont signé le 23 mai 2014 un cessez-le-feu au lendemain d’affrontements sanglants à Kidal, un des bastions de la rébellion touarègue.
Des négociations ont été engagées juste en juillet pour trouver une solution au conflit qui oppose les deux parties depuis plus d’un demi-siècle. Les rebelles touaregs ont toujours revendiqué l'autodétermination et l'indépendance de l'Azawad qui correspond aux trois régions maliennes de Kidal, Tombouctou et Gao (Nord-Mali). Le gouvernement malien refuse ces revendications, défendant l'intégrité du territoire malien. Au cours du dernier round des pourparlers en septembre à Alger, les rebelles ont toutefois mis sur la table des négociations l’idée d’un fédéralisme entre la région de l’Azawad et le reste du Mali.