Politique, Afrique

Nigéria: "Seulement" 150 morts dans l’attaque contre Baga, d’après l’armée

"Ces chiffres incluent plusieurs terroristes armés qui ont été tués, à Baga, dans l’affrontement les ayant opposés aux troupes de l’armée" (Porte-parole de la Défense)

13.01.2015 - Mıse À Jour : 13.01.2015
Nigéria: "Seulement" 150 morts dans l’attaque contre Baga, d’après l’armée

AA/Lagos (Nigéria)/ Rafiu Ajakaye

L’armée nigériane a déclaré lundi, que le nombre de victimes d’une attaque, la semaine dernière,  de Boko Haram contre la ville de Baga n’avait pas dépassé les cent cinquante morts, malgré des informations ayant fait état de 2000 victimes.

«Ces chiffres incluent plusieurs terroristes armés qui ont été tués dans l’affrontement les ayant opposés aux troupes de l’armée» a affirmé le porte-parole de la Défense nigériane, Chris Olukolade.

Olukolade a déclaré que Baga et les villages avoisinants ont été attaqués de manière répétée et qu’ils avaient été désertés bien avant cette dernière attaque du groupe armé.

«Les chiffres donnés par les sources qui affirment être des témoins oculaires doivent être des estimations extrêmement exagérées» a déclaré le porte-parole nigérian.

Le 3 janvier, des éléments de Boko Haram ont attaqué un groupe d’autodéfense local de Baga, Multinational Joint Task Force (MNJTF), avant de s’emparer de toute la ville.

Baba Abbas Hassan, qui est le chef du district de Baga, ville de pêche située à quelques kilomètres du Lac Tchad, a affirmé que des villages voisins Doro Baga, Gadar Gajere, Zundur, Kwatar Gumin Masara, Tudun, Mile 4, Mile 3, Dunga, Kish Gam et Kukawa sont tombés sous le contrôle des insurgés.

Hassan a ajouté que les insurgés étaient venus par centaines et s’étaient tout d’abord emparé de «la base militaire et l’ont brûlée».

L’attaque aurait forcé des milliers de personnes à s’enfuir et certaines informations ont fait état de 2000 morts.

Vendredi, le gouvernement nigérian a déclaré que l’armée combattait des «terroristes» pour reprendre la ville de Baga. 

Le groupe armé extrémiste Boko Haram, classé «organisation terroriste» par les Nations Unies, mène depuis cinq ans une sanglante insurrection dans les Etats du nord-est du Nigéria.

Des centaines de civils ont été tués et des dizaines de milliers d’autres déplacés dans la région du nord-est du Nigéria depuis le début de l’insurrection.

Dans une vidéo diffusée le 24 août, le prétendu chef de Boko Haram, Shekau, avait déjà déclaré que son groupe avait formé un «Califat islamique» dans la région du nord-est du Nigéria.

Le groupe extrémiste s’est, depuis, emparé de nombreuses villes et villages des trois Etats du nord-est du Nigéria, le Borno, Adamawa, et Yobe, les déclarant partie de son «Califat islamique».

Il contrôlerait maintenant, selon certaines informations, environ douze zones rattachées à des Conseils locaux et plus de cinquante villes et villages à travers les trois Etats.

 
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