AA/Lagos (Nigéria) / Rafiu Ajakaye

La mort d’au moins 28 enfants des suites d’un empoisonnement au plomb a été confirmée, mercredi, par le gouvernement nigérian qui relie la tragédie à des «activités minières illégales » dans un Etat du centre du Nigéria.

«L’empoisonnement au plomb a été confirmé ainsi que le fait que la majorité des personnes affectées soient des enfants âgés de moins de cinq ans» a déclaré le ministre de la Santé, Fidelis Nwankwo, lors d’un point de presse.

«Les enfants affectés présentaient des taux sériques de plomb situés entre 171,5 et 224 ug Pb/dl. Le niveau normal est de moins de 10 ug Pb/dl)» a expliqué le ministre, en précisant que les taux mortels étaient 17 à 22 fois supérieurs aux limites acceptables ainsi qu’établi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

«Une évaluation rapide a révélé, qu’au 12 mai 2015, 65 cas d’empoisonnements et 28 décès ont eu lieu, soit un taux de mortalité de 43% » a indiqué Nwankwo.

«Les 28 décès concernent des enfants âgés de moins de cinq ans ; 17 petites filles et 11 garçons » a précisé le ministre.

«L’impact dévastateur de ces empoisonnements est dû à de nouveau sites miniers, contenant plus de plomb, et dont le minerai est souvent apporté à la maison pour être broyé et traité» a expliqué le ministre.

Il s’agit du deuxième cas d’empoisonnement collectif au plomb dans le pays depuis 2011.