Netanyahu: "Le statut de la mosquée al-Aqsa demeure inchangé"
"Quiconque exprimerait une opinion différente [sur la mosquée] ne ferait que présenter un avis personnel et non pas la politique du gouvernement israélien", a affirmé le Premier ministre israélien Netanyahu.

AA/Jérusalem/ Turgut Alp Boyraz
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, jeudi, que le statut de la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem-Est, demeure inchangé.
«Durant les consultations sur la sécurité de la nuit dernière, le Premier ministre a clairement affirmé qu’il n’y aura pas de changement dans le statut du mont du Temple et que quiconque exprimerait une opinion différente ne ferait que présentait un avis personnel et non pas la politique du gouvernement» a déclaré, jeudi, dans un communiqué officiel, le conseiller pour la presse étrangère de Netanyanhu, Mark Regev.
Le mois dernier, une ONG palestinienne, « al-Aqsa Foundation for Endowment and Heritage» (Fondation al-Aqsa pour les dotations et le patrimoine), a déclaré que le Parlement israélien, la Knesset, projetait de discuter d’un projet de loi destiné à diviser la mosquée al-Aqsa entre musulmans et juifs.
Les tensions à Jérusalem-Est ont été aggravées, ces dernières semaines, par les incursions fréquentes de groupes de colons extrémistes dans la mosquée al-Aqsa, où ils ont été vus pratiquer des rites talmudiques.
Ces deux dernières semaines, les forces israéliennes ont réprimé à plusieurs reprises des manifestations de Palestiniens indignés par la fermeture, le 30 octobre, de la mosquée al-Aqsa suite à un attentat contre un rabbin extrémiste à Jérusalem-Ouest.
Les autorités israéliennes ont finalement rouvert la mosquée le lendemain, après de violentes confrontations avec la population palestinienne, mais ont en interdit l’accès aux hommes musulmans âgés de moins de 50 ans.
Al-Aqsa représente le troisième lieu saint pour les Musulmans. Les Juifs appellent le site «le Mont du Temple» et soutiennent qu’il était le lieu de deux temples juifs dans les anciens temps.
Israël a occupé Jérusalem-Est durant la Guerre des Six jours en 1967. Il a, par la suite, unilatéralement annexé la ville en 1980, la revendiquant comme "capitale unifiée et éternelle de l’Etat juif".
Le Droit international considère la Cisjordanie et Jérusalem-Est comme des «territoires occupés», et juge toute construction de colonie israélienne sur ces terres "illégale".
Depuis les accords de Wadi Araba, en 1994, entre le Royaume Hachémite et Israël, le ministère jordanien des Affaires islamiques et des Awqaf (biens religieux) est responsable de la gestion des lieux-saints palestiniens à Jérusalem-Est.