AA / Jérusalem / Abdel Raouf Arnaout

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré, lundi, que son pays "n'acceptera pas un cessez-le-feu à Gaza car ce sont des appels à Israël à se rendre face au Hamas''.

Netanyahu a déclaré lors d'une conférence de presse : "Israël n'acceptera pas un cessez-le-feu avec le Hamas. Cela ne se produira pas", expliquant que ''les appels à un cessez-le-feu sont des appels à Israël à capituler au Hamas''.

''L'ancien testament a évoqué un temps pour la paix et un temps pour la guerre, et maintenant c'est le moment de la guerre'', a-t-il déclaré.

Netanyahu a indiqué qu’il n’envisage pas de présenter sa démission, déclarant : ''La seule chose que je souhaite est de forcer le Hamas à démissionner''.

''C’est ma responsabilité et je crois que ceci unit le pays tout entier'', a-t-il poursuivi.

Concernant l’inquiétude des familles de prisonniers israéliens d'une opération terrestre à Gaza qui pourrait mettre la vie de leurs enfants en danger, Netanyahu a noté : ''l’opération terrestre crée une opportunité pour ramener les otages''.

''Nous nous engageons à ramener les otages", a-t-il fait savoir.

Lors de la même conférence de presse, le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a refusé de donner des explications sur l'échange des prisonniers.

''Je ne répondrai pas aux questions liées aux négociations sur le retour des otages, mais j'estime que l'escalade de l'opération militaire au cours des deux derniers jours permettra d'atteindre les deux objectifs, à savoir l'élimination du Hamas et sa machine militaire et à atteindre notre objectif à Gaza. Ainsi que de faire progresser les chances d'un accord sur la libération des otages. En revanche, je ne peux pas en dire plus'', a-t-il martelé.

A propos de l'éventuel accord d'échange de prisonniers, Dermer a poursuivi : "Ces décisions ne sont pas prises par le conseil des ministres militaires. Elles sont prises au sein du mini-conseil ministériel pour la sécurité et les affaires politiques (le cabinet) puis présentées à l'ensemble du gouvernement israélien, qui devrait voter.

Interrogé sur les relations d'Israël avec la Russie, il a rappelé que leurs liens ne sont pas stables ces dernières années.

''Nous avons été actifs en Syrie pour empêcher l'Iran de s'y positionner, et nous l'avons fait d'une manière sans entrer en conflit avec Russie. Ce sont des relations très complexes'', a-t-il rappelé.

Et de noter, ''nous ne cherchons pas l’escalade dans le nord (sud du Liban), mais nous devons nous y préparer. Notre politique est la dissuasion dans le nord pour empêcher une escalade et obtenir une victoire certaine dans le sud (Gaza)''.

Selon lui, cette stratégie fonctionne.

''Cependant, je ne peux pas assurer quelle sera la situation demain ou après-demain, car nous ne sommes pas les seuls acteurs. Il y a le Hezbollah et il peut décider d'escalader. Nous devons alors riposter'', a-t-il fustigé.

Le responsable israélienne a, par la même occasion, salué le rôle des États-Unis, ''qui collaborent avec Israël pour garantir qu'il n'y aura pas d'escalade''.

Pour la 24e journée consécutive, l'armée israélienne continue de mener d'intenses frappes aériennes contre des quartiers résidentiels de Gaza, tuant plus de 8 306 personnes, dont 3 457 enfants et 2 136 femmes, et en blessant 21 048, selon le ministère palestinien de la Santé.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni