Nabih Berri: « Le Liban est en danger et il est temps pour nous de nous réveiller »
-Le président du Parlement libanais a critiqué la demande formulée par le Premier ministre libanais sortant, Hassane Diab, concernant une « interprétation constitutionnelle » du rôle de son gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes.

Lebanon
AA/ Beyrouth
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré lundi que son pays est « en danger » avertissant que « si le Liban coule, tout le monde coulera sans exception ».
Berri s’exprimait lors d'une session parlementaire, selon un communiqué publié par son bureau d’information, rapporte l'Agence de presse officielle libanaise.
« Le pays tout entier est en danger. Le moment est venu pour nous de nous réveiller, car à la fin, si le navire coulait, personne ne s’en sortira et si le pays coule, tout le monde coulera sans exception », a mis en garde Berri.
Il a également critiqué la demande formulée par le Premier ministre libanais sortant, Hassane Diab, concernant une « interprétation constitutionnelle » du rôle et des prérogatives de son gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes depuis le 10 août, soit 6 jours après l’explosion catastrophique survenue dans le port de la capitale Beyrouth.
La demande de Diab a été formulée, mercredi dernier, au regard de l'incapacité de Saad Hariri à former le gouvernement depuis 5 mois, en raison des différends entre les forces politiques.
Hariri veut former un gouvernement de « technocrates » (personnalités non partisanes), et accuse le Président de la République, Michel Aoun, de tenter d'obtenir pour son équipe (le Courant patriotique libre et ses alliés, dont le « Hezbollah »), un « tiers de blocage », ce que nie catégoriquement le chef de l’État.
Le «tiers de blocage» signifie qu'une faction politique obtient un tiers des portefeuilles ministériels dans le gouvernement, ce qui lui permet de contrôler ses décisions et de suspendre ses réunions.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail