Moscou : Le projet d'accord de paix Russie-Ukraine n'est pas prêt à être discuté au sommet
- Le projet n'est pas prêt pour des discussions au plus haut niveau, déclare un responsable russe après que des rapports de la partie ukrainienne ont laissé entrevoir la possibilité d'un sommet entre les présidents des deux pays

Istanbul
AA / Istanbul / Handan Kazanci
Un éventuel projet d'accord pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine n'est pas prêt à être discuté au plus haut niveau, ont rapporté les médias russes, dimanche, citant le négociateur en chef de Moscou.
"La partie ukrainienne est devenue plus réaliste dans son approche des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l'Ukraine, mais le projet d'accord n'est pas prêt à être soumis à une discussion au sommet", a déclaré le conseiller présidentiel Vladimir Medinsky, qui dirige également la délégation russe dans les pourparlers de paix avec l'Ukraine, selon l'agence de presse TASS.
Les déclarations de Medinsky sont intervenues après que le négociateur ukrainien, David Arakhamia, a déclaré à une chaîne de télévision ukrainienne que la partie russe "a confirmé notre thèse selon laquelle les ébauches de documents ont été suffisamment développées pour permettre des consultations directes entre les présidents des deux pays."
Le négociateur en chef russe a déclaré que la position de Moscou sur le statut de la Crimée et du Donbass "restait inchangée", a rapporté l'agence.
Les discussions entre les délégations se poursuivront lundi, a-t-il ajouté, précisant que "le travail sur le texte de l'accord et entre les chefs de délégations s'est poursuivi à distance vendredi et samedi", selon TASS.
Le 29 mars, alors que la guerre entrait dans son deuxième mois et que les victimes des deux camps ne cessaient de se multiplier, les délégations russe et ukrainienne se sont rencontrées à Istanbul pour des pourparlers de paix.
Au cours de ces pourparlers, les responsables ukrainiens ont indiqué qu'ils étaient prêts à négocier un "statut neutre", une exigence clé de la Russie, mais ont demandé des garanties de sécurité pour leur pays.
La Russie, quant à elle, s'est engagée à réduire considérablement ses activités militaires visant les villes ukrainiennes de Kiev et de Tchernihiv, afin d'instaurer la confiance en vue de futures négociations.
L'Ukraine souhaite que des pays, dont la Turquie, se portent garants dans un accord avec la Russie, a déclaré un négociateur ukrainien à l’issue de ces discussions.
La guerre russe contre l'Ukraine, qui a débuté le 24 février, a suscité l'indignation de la communauté internationale. L'Union européenne, les États-Unis et le Royaume-Uni, notamment, ont imposé de lourdes sanctions financières à Moscou.
Selon les estimations de l'ONU, au moins 1 417 civils ont été tués en Ukraine et 2 038 autres ont été blessés, mais le bilan réel pourrait être bien plus lourd.
Plus de 4,1 millions d'Ukrainiens ont également fui vers d'autres pays, et des millions d'autres ont dû se résoudre au déplacement interne, selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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