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Miitig veut oeuvrer pour "un dialogue national qui réunit tous les Libyens"

" Je ne renoncerai pas à ma mission, je suis conscient de ce passage délicat pour la Libye"

27.05.2014 - Mıse À Jour : 27.05.2014
Miitig veut oeuvrer pour "un dialogue national qui réunit tous les Libyens"

AA/ Tripoli / Seifeddine Trabelsi

Le Premier ministre libyen, Ahmed Miitig, a affirmé envisager de lancer un dialogue national qui réunit tous les Libyens, sans exclusion aucune, et que son gouvernement s’engagera à lutter contre le terrorisme dans le pays et qu' « aucun Libyen n’est satisfait de ce qui se passe ».

Dans une interview exclusive accordée à Anadolu, Miitig a souligné que son gouvernement a été formé  sur la base d’un consensus national et que faire réunir les Libyens autour d’une même table de dialogue figure parmi ses priorités.  « La solution libyenne nécessite une représentation de toutes les parties prenantes, et c’est ce que nous envisageons de faire », a-t-il ajouté.

« La Libye a besoin d’un dialogue franc et ouvert pour examiner les graines du mal et débattre des douleurs», a-t-il souligné en répondant à une question portant sur la démarche qu'il compte adopter pour réussir le dialogue national. Il a encore affirmé que le peuple libyen est «aujourd’hui prêt à la réconciliation».

Le Premier ministre libyen a estimé que les prochaines élections parlementaires, prévues pour le 25 juin prochain, mettront le pays sur la voie démocratique à laquelle le peuple aspire.

S’attardant sur la situation sécuritaire en Libye, il a estimé que « les conflits marquent toutes les sociétés du monde», et que l’Est du pays, notamment la ville de Benghazi, "ont souffert dernièrement".

Toutefois, il a jugé que «Les médias amplifient ce qui se passe en Libye », et que la situation sur le terrain est « de loin meilleure que celle véhiculée par les médias ». Miitig a ajouté: « Le peuple libyen cherche à lutter contre le terrorisme et nous, en tant que gouvernement, œuvrons par tous les moyens  pour affronter le terrorisme en soutenant l’armée et la police ».

 Le Parlement libyen a accordé, dimanche dernier, sa confiance au gouvernement Miitig  avec 83 voix sur un total de 93 députés présents.

Le cabinet de Miitig prévoit d'accorder quatre portefeuilles ministériels à l'opposition pour l'impliquer.

Certains députés ont qualifié ce vote de confiance de «nul et non avenu», se basant sur le fait que l’amendement de la Déclaration constitutionnelle exige 120 voix pour accorder la confiance du Parlement au gouvernement.

Dans la même lignée, le porte-parole du général à la retraite Khalifa Haftar, le commandant Mohamed al-Hijazi, avait déclaré à Anadolu que  «La direction de "l’opération de la Dignité" ne reconnait pas le nouveau gouvernement de Miitig qui a obtenu la confiance du Congrès général national», en soulignant le rejet de toute initiative émanant du Parlement.

Depuis le 16 mai, la Libye est secouée par une escalade de la violence, notamment dans l’Est où les forces loyales à l'ex-général Khalifa Haftar ont lancé une opération militaire contre les groupes armés affiliés à l’état-major de l’armée libyenne.

Le gouvernement libyen qualifie le mouvement de Haftar de "coup d’Etat contre la légitimité et une tentative de faire avorter la révolution libyenne", alors que le général à la retraite dit vouloir «épurer Benghazi des milices qui la déstabilisent».

Le domicile du Premier ministre libyen a été ciblé par des tirs de roquettes (RBG). Deux des assaillants ont été arrêtés. "Cette attaque ne va pas me décourager et je ne renoncerai pas à ma mission, puisque je suis conscient de ce passage délicat de la Libye, et nous continuerons dans la voie de l'alternance pacifique au pouvoir", a régit Miitig à cette attaque. 

 
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