AA / Beyrouth

Le président libanais, Michel Aoun, a déclaré ce samedi, que la formation du gouvernement était sur la bonne voie, et a exprimé l’espoir de voir paraître la "fumée blanche" bientôt.

C’est ce qui ressort de sa rencontre avec une délégation de jeunes libanais, au palais présidentiel de Baabda (est), pour faire le point sur les derniers développements dans le pays, d’après un communiqué de la présidence libanaise.

Aoun a expliqué : “La formation du gouvernement est sur la bonne voie, et nous espérons qu'il saura supporter les charges nécessaires pour faire face à l'accumulation des crises et satisfaire les aspirations des Libanais (...) J'espère que la fumée blanche paraîtra bientôt au Liban".

L'émission de fumée blanche, dans la culture libanaise, signifie qu'une crise va bientôt se résoudre.

Le président libanais a aussi ajouté que “les conditions difficiles que traverse le Liban sont le résultat de l'accumulation de mauvaises politiques financières, qui ne peuvent, en aucun cas, détruire notre détermination à aller de l'avant en traitant leurs répercussions“.

Il a, d’ailleurs, considéré que toute position ou décision de réforme qu'il a prise (sans les préciser) s’est heurtée à de nombreux obstacles, visant à "mettre des bâtons dans les roues à des fins désormais connues de tous, à l’échelle locale et internationale", selon le même communiqué.

Le 26 juillet dernier, le président libanais a chargé Najib Mikati de former un gouvernement pour succéder à l'actuel gouvernement intérimaire, qui a démissionné 6 jours après l’explosion catastrophique qui avait secoué le port de Beyrouth le 4 août 2020.

Avant cela, l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, avait renoncé à la mission de former un gouvernement, à la mi-juillet, et ce, 9 mois après avoir assumé cette charge, faute d'accord avec le président Michel Aoun sur la composition même du gouvernement.

Le fait de retarder la formation d’un gouvernement au Liban aggrave encore plus une situation déjà critique dans un pays qui subit, depuis fin 2019, la pire crise économique de son histoire, qui a entraîné un effondrement des finances et du niveau de vie des Libanais, des taux de pauvreté élevés, ainsi qu’une pénurie de carburant, de médicaments entre autres biens essentiels.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.