
AA/ Bagdad/ Aref Youssef
Le candidat de la Coalition des Kurdes irakiens, Fouad Massoum, a prêté, jeudi, le serment constitutionnel en sa qualité de nouveau Président de la République irakienne, après avoir remporté la majorité des voix des députés au Parlement.
L’homme politique kurde de 76 ans a obtenu, lors du deuxième tour de la Présidentielle, 211 voix parmi celles des 269 députés irakiens qui ont assisté à la séance élective tenue jeudi après-midi. Au premier tour, Massoum n’a pas réussi à recueillir les deux tiers des voix des députés en remportant seulement 175 voix.
Natif de la ville de Koysanjaq dans le district du Nord de l’Irak, en 1938, Massoum a fréquenté l’Université Al-Azhar au Caire où il a obtenu un doctorat en philosophie islamique en 1975.
Issu d'une famille religieuse, il a présidé l’Autorité des savants de district du Nord de l’Irak (Savants religieux). Mais Massoum reste de mouvance libérale et prône le rapprochement entre les différentes confessions et la coexistence des communautés.
Il avait joué un rôle de premier plan dans le mouvement kurde, depuis son séjour estudiantin au Caire, où il a été l’un des animateurs de la radio kurde fondée dans la capitale égyptienne en 1958.
Proche de l’ancien Président irakien, Jalal Talabani, avec lequel il entretient une amitié de longue date, Massoum a presque la même approche que Talabani dans le traitement des questions politiques qui repose sur la neutralité par rapport aux différents partis irakiens.
Les principaux postes occupés par Massoum :
- Professeur et conférencier à la faculté des lettres de Bassora de 1968 à 1973
- Co-fondateur du parti de l’Union nationale kurde en 1975
- Premier chef du gouvernement du district du Nord de l’Irak en 1992
- Premier président du Conseil national irakien (Parlement provisoire) après la chute de Saddam Hussein en 2003
- Président de la commission de l’élaboration de la Constitution irakienne en 2005
- Député au Parlement irakien pour deux sessions consécutives de 2005 à 2010
- Président de l’Alliance nationale des kurdes au Parlement irakien depuis 2005.