Maroc: Après son "éviction" de la primature, Benkirane démissionne du parlement
-Selon un communiqué du PJD cette démission se justifie par l’incompatibilité de son élection à la chambre des représentants avec sa qualité de chef du gouvernement

Casablanca
AA/Casablanca/ Mohammed Taleb
Le chef du gouvernement marocain sortant, Abdelilah Benkirane, a déposé, mercredi, sa démission en tant que membre élu de la chambre des représentants, apprend-t-on sur le portail officiel du Parti Justice et développement (PJD).
Elu à la majorité écrasante dans l’arrondissement de Salé (13 km de la capitale Rabat) lors du scrutin du 7 octobre dernier, le Chef du gouvernement désigné le 10 octobre dernier puis déchu de ses fonctions par le roi Mohammed VI (le 16 mars) n’a pas souhaité continuer à siéger au parlement.
"Cette décision intervient pour corriger une situation d’incompatibilité engendrée par sa nomination au poste de chef du gouvernement suite aux dernières élections législatives", précise un communiqué publié sur le portail officiel de son parti,
« Il fallait mettre un terme à son mandat en raison de l’incompatibilité de son élection à la chambre des représentants avec sa qualité de chef du gouvernement. Ce qui n’a pas été fait jusqu’à aujourd’hui », soutient la même source.
Douze ministres du gouvernement d’expédition des affaires courantes avaient été relevés de leurs fonctions par le souverain le 21 octobre dernier conformément à la Constitution qui interdit le cumul des mandats.
Cependant, le Chef du gouvernement remercié n’était pas dans l’obligation de renoncer à sa mandature électorale suite à son "éviction" par le roi.
Selon des sources bien informée au sein du PJD, Benkirane ne veut plus retourner au parlement.
« Nous avons essayé en vain de le convaincre de retourner au parlement », avait déclaré à Anadolu l’ancien ministre de la communication, porte-parole du gouvernement et actuel ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, Mustapha El Khalfi.