AA/ Lomé/ Alphonse LOGO

Un enfant a été tué et une dizaine de personnes ont été blessées mercredi dans des affrontements à Mango, dans le nord du Togo, en marge des manifestations pro et anti-régime, a appris Anadolu de source officielle togolaise.

Les manifestations du parti au pouvoir en soutien au président togolais Faure Gnassingbé et celle de l’opposition qui exige le départ du chef de l'Etat au pouvoir depuis 2005, se sont croisées à Mango (550 km de Lomé).

Des affrontements ont alors éclaté, a indiqué le ministre de la sécurité et de la protection civile du Togo, Col Yark Damehame, dans un communiqué dont Anadolu a reçu copie.

Le ministre de la sécurité, impute dans son texte, la responsabilité de ces affrontements au PNP, Parti National Panafricain, parti de Tikpi Atchadam, l’homme par qui toutes les mobilisations de l’opposition togolaise ont commencé le 19 Août 2017 dans la capitale togolaise.

"Alors que les manifestations de ce 20 septembre à l’intérieur du pays ses ont globalement déroulées dans le respect des modalités fixées, la ville de Mango où les manifestations n’ont pas été prévues, a été le théâtre de violences provoquées par les partisans du PNP habillés en Rouge", peut-on lire dans le communiqué.

"Cette volonté d’affrontements s’est traduite dès le matin par des agressions contre les cadres du parti UNIR qui se réunissaient au niveau de l’école catholique de Mango", poursuit le document.

Le ministre dit que « devant ce comportement violent » les militants d’UNIR ont quitté les lieux avec « plusieurs blessés pendant que les membres du PNP mettaient le feu a des voitures et des maisons appartenant aux militants du parti UNIR ».

Plus grave, poursuit Yark, des tirs d’armes a feu ont été effectués a partir des rangs des manifestants du PNP.

« Un enfant de 10 ans a été tué, dix personnes blessées dont quatre par fusils de chasse et six par arme de guerre » écrit Col Yark.

Tout ce qui s’est passé ce mercredi à Mango, dans le nord Togo, est selon le ministre de la sécurité togolaise « la suite malheureuse des appels lancés la veille par le parti PNP ».

« Les deux tireurs ont été heureusement identifiés et sont activement recherchés. Tout sera mis en œuvre pour que leurs actes ne restent pas impunis » conclu le communiqué.

Aucune déclaration du côté de l'opposition n'a pu être obtenue jusqu'à 20H20 GMT.

Deux semaines après le "succès historique" des manifestations anti-régime, l'opposition togolaise a de nouveau manifesté mercredi, à Lomé pour réclamer le départ du président Faure Gnassingbé, malgré l'annonce du pouvoir, mardi soir, qu'un référendum portant sur un projet de révision constitutionnelle introduisant, entre autres, la limitation des mandats présidentiels, se tiendra dans les mois à venir.