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Mali: le MNLA accuse Bamako d’être "derrière le blocage des pourparlers d’Alger"

"Notre délégation envoyée à Alger est partie avec une priorité principale qui consiste à déterminer un statut politique pour l’Azawad".

19.09.2014 - Mıse À Jour : 19.09.2014
Mali: le MNLA accuse Bamako d’être "derrière le blocage des pourparlers d’Alger"

AA/ Ouagadougou/ Boukary Ouedraogo

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) a accusé le gouvernement malien d’être à l’origine du blocage des pourparlers d’Alger, a déclaré vendredi à Anadolu le chargé de communication du MNLA, Moussa Ag Ataher.

Il a indiqué que trois raisons sont à l’origine du blocage. Notamment, « le non-respect du chronogramme des pourparlers, le manque de considération pour le protocole signé à Alger par tous les mouvements de l’Azawad concernant l’axe politique des pourparlers (statut politique de la région de l'Azawad) et le manque de rigueur de certains mouvements proches de Bamako qui ont commencé à décrier le protocole malgré que leurs secrétaires généraux en avaient signé la lettre », a-t-il expliqué.

« Notre délégation envoyée à Alger est partie avec  une priorité principale qui consiste à déterminer un statut politique pour l’Azawad. Il n’y avait aucune place pour une quelconque discussion en dehors de ce point-clé et central. Nous ne sommes pas allés à Alger pour discuter  du développement des régions de l’Azawad ou encore pour discuter simplement des questions de sécurité ou pour prôner la réconciliation du Mali », a expliqué le chargé de communication du MNLA.

Dans la même optique, le représentant du MNLA a déploré les agissements du gouvernement malien, « qui ignore que les pourparlers d’Alger sont les suites des accords de Ouagadougou ».

« C’est  grâce à la médiation de Ouagadougou que les mouvements de l’Azawad ont pu parvenir à un accord qui a permis au Mali de se doter d’un président démocratiquement élu. L’accord de Ouagadougou, c’est celui qui a permis d’obtenir le premier cessez-le-feu et la tenue des élections présidentielles et des élections législatives », a rappelé Moussa Ag Ataher.

Pour le MNLA, la priorité aujourd’hui est de trouver un accord et un « statut politique » aux régions de l’Azawad afin de garantir la paix et la stabilité pour les populations qui y vivent.  C'est-à-dire un statut politique qui permet aux populations de l’Azawad de gérer le terroir à tous les niveaux que ce  soit politique, administratif ou sécuritaire. 

A noter que le Mouvement National de Libération de l'Azawad attaché au départ à l'indépendance de la région de l'Azawad a dernièrement baissé la barre de ses revendications se contentant d'exiger une certaine autonomie politique, économique et administrative.

L'accord de Ouagadougou est signé le 18 juin 2013 entre la République du Mali et les groupes armés rebelles du MNLA et du HCUA (Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad). Cet accord stipule l'organisation des dernières élections maliennes qui ont permsi au président Ibrahim Boubacar Keita d'accéder au pouvoir, le retour progressif à la paix et la négociation d'un statut politique pour la région de l'Azawad.

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