
AA/ Bamako/ Moussa Bolly
Le leader du Haut Conseil pour l’unicité de l’Azawad « HCUA », Algabach Ag Intallah, a menacé de combattre plus rigoureusement les forces militaires françaises « Barkhane » et la Mission internationale des Nations Unies pour la stabilisation au Mali «Minusma».
Animant un meeting vendredi soir, à Kidal (nord malien), il a promis de «mobiliser ses militants pour une riposte contre lesdites forces étrangères», d’après un communiqué diffusé, samedi, par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées « DIRPA ».
D’après la même source, «la rencontre d’Alger qui devait être une rencontre de réconciliation, aura été finalement une incitation à la révolte et à la haine contre les forces de maintien de la paix basées dans la région de Kidal».
«Nous allons nous battre pour la constitution de l’Etat de l’Azawad, puisque la Minusma et la France se sont retournées contre nous. Elles veulent nous imposer un document qui ne répond pas à nos aspirations. Nous allons organiser une marche de protestation à laquelle prendra part toute la communauté touareg pour exprimer notre désapprobation de ce document», a insisté Algabach Ag Intallah, cité par la DIRPA.
Le rebelle révolté contre le document d’Alger a ainsi demandé aux «membres du HCUA et à la jeunesse désœuvrée de la région de prendre les armes pour défendre l’intégrité du territoire azawadien, souligne le communiqué de la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées.
Adhérant à la démarche d’Ag Intallah, le colonel déserteur de l’armée malienne, dont on n'a pas évoqué le nom et d’autres officiers rebelles se sont rendus ce vendredi à Anefis (commune du Nord-est), en vue de mettre le dispositif de défense en place. Leur objectif est de s’attaquer aux forces de la Minusma et de la France pour changer le cours des choses», poursuit le même communiqué.
La troisième phase des négociations inter-maliennes avait commencé, lundi, à Alger pour se poursuivre durant trois jours. Ces négociations ont débouché sur l’élaboration d’un document incluant plusieurs propositions. Parmi ces propositions, la constitution d’un Sénat pour représenter les collectivités territoriales ainsi que les notabilités traditionnelles et religieuses, la mise en place d’une zone de développement des régions du nord, d’une zone pourvue d’un Conseil consultatif interrégional chargé du développement socio-économique local.
Volet sécuritaire, le texte propose un état-major conjoint pendant un an maximum, le temps de procéder au cantonnement et au redéploiement de forces de sécurité mixtes.
Les médiateurs ont prévu de se retrouver le 26 novembre pour une dernière séance qui devrait mener à la signature d’un accord de paix.