
AA/ Bamako/ Mohamed Ag Ahmedou
Deux otages d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), particulièrement actif dans le Nord-Mali, ont demandé le secours de leur pays, dans une vidéo postée, lundi soir, sur le site mauritanien Sahara médias.
Le suédois Stephen Malcolm McGown et le sud-africain Johan Gustafson avaient été enlevés avec d’autres Occidentaux d’un hôtel à Tombouctou (extrême nord du Mali), en novembre 2011. Il s'agit de leur première apparition publique depuis cette date.
Apparemment en bonne santé, les deux hommes se sont adressés à leurs gouvernements respectifs, dans un enregistrement dont la date d'enregistrement demeure inconnue.
« Je supplie le gouvernement suédois d’apporter son aide, des informations et du soutien à ma famille et de faire son possible », dit Johan Gustafson.
Stephen Malcolm McGown ajoute, quant à lui : « J’ai un message pour mon gouvernement, je veux vous remercier pour tout ce que vous avez fait et je continue à réclamer votre aide pour ma libération.»
Aucune réaction n'a été enregistrée du côté des deux gouvernements concernés, jusqu'à mardi en début d'après-midi.
Cela fait près de trois ans que ces deux otages sont entre les mains d’Aqmi. Lors de l’attaque ciblant l'hôtel de Tombouctou où ils résidaient, un Allemand avait été tué. Un Néerlandais, kidnappé, a été libéré en avril dernier par les forces françaises.
L'enlèvement a été revendiqué par Aqmi, chassée du nord du Mali par une intervention militaire internationale toujours en cours, à l’initiative de la France.
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, en visite au Mali, lundi, a annoncé que la France aiderait la mission onusienne pour la stabilisation au Nord Mali , Minusma, à augmenter ses troupes et à renforcer ses capacités militaires.
Pour sa part, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et chef de la Minusma, Mongi Hamdi, avait annoncé, Jeudi dernier, que la mission a besoin de plus d'hommes sur le terrain. Les 12 000 hommes déployés dans le Nord-Mali ont été jugés «insuffisants» par le chef d'état-major des armées de la Minusma lors de son allocution aux Nations unies, mercredi dernier.