Mahmoud Abbas: Israël a commencé une guerre génocidaire sans précédent contre notre peuple
-Dans son discours prononcé au sommet arabo-islamique d'urgence tenu samedi à Riyad

Ramallah
AA/ Ramallah / Qais Abu Samra
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré samedi qu’Israël avait commencé une « guerre génocidaire sans précédent » contre le peuple palestinien et avait « franchi toutes les lignes rouges ».
C'est ce qui ressort de son discours prononcé lors du sommet arabo-islamique d'urgence tenu dans la capitale saoudienne, Riyad.
"Mon esprit ne peut pas comprendre la destruction des hôpitaux et des écoles dans la bande de Gaza. Je n'arrive pas à croire que cela se produise sous les yeux du monde sans pouvoir mettre fin à cette guerre brutale. Combien de temps dureront la permissivité, les meurtres et l'absence de justice contre le peuple palestinien ? Je suis certain que vous n'accepterez pas cela, et les peuples libres du monde non plus, n'accepteront pas la poursuite de la guerre. Israël et ceux qui le soutiennent et le protègent portent l'entière responsabilité du meurtre et des blessures de chaque enfant, de chaque femme et de chaque homme palestiniens. Nous poursuivrons les responsables devant les tribunaux internationaux, même s'ils iront jusqu'au bout du monde", a-t-il déclaré.
Et le président palestinien d'ajouter : « Les États-Unis, qui ont la plus grande influence sur Israël, portent la responsabilité de l'absence de solution politique, et nous exigeons qu'ils mettent fin à l'agression et œuvrent pour mettre fin à l'occupation de notre terre, de notre peuple et de nos lieux saints.»
Abbas a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à « assumer ses responsabilités pour mettre fin immédiatement à l'agression, assurer l'entrée des fournitures médicales et alimentaires, fournir de l'eau, de l'électricité et du carburant dans la bande de Gaza, et empêcher le déplacement forcé du peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie occupée et à Jérusalem.
"Nous n'accepterons pas les solutions militaires et sécuritaires, après qu'elles ont toutes échoué et après que les autorités d'occupation ont sapé la solution à deux États, la remplaçant par un approfondissement de la colonisation, des politiques d'annexion, du nettoyage ethnique et de la discrimination raciale en Cisjordanie et à Jérusalem, ainsi que le siège de la bande de Gaza et la violation du statut historique et juridique des lieux saints", a-t-il poursuivi.
Il a souligné que "la bande de Gaza est partie intégrante de l'État de Palestine et que la solution politique doit être globale, pour l'ensemble du territoire de l'État de Palestine, y compris la Cisjordanie, Jérusalem et Gaza".
"Nous rejetons le dérobement israélien de notre argent envoyé mensuellement à la bande de Gaza. Nous n'avons pas abandonné Gaza un seul jour", a-t-il martelé.
Le président palestinien a, par ailleurs, appelé le Conseil de sécurité à « reconnaître la pleine adhésion de l'État de Palestine, à tenir une conférence internationale de paix, à assurer une protection internationale au peuple palestinien et à adopter un plan pour mettre en œuvre une solution politique fondée sur la légitimité internationale, l'Initiative de paix arabe, la mise d'un terme à l’occupation israélienne de la terre de l’État de Palestine avec Jérusalem-Est pour capitale. »
Il a également appelé à mobiliser un soutien international pour permettre aux institutions de son pays de poursuivre leurs tâches visant à soutenir la détermination de la population sur leur territoire, y compris la reconstruction de la bande de Gaza.
"Les crimes israéliens ont franchi la ligne rouge en tuant et en blessant plus de 40 000 Palestiniens", a-t-il conclu.
*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi
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