MAE guinéen: Le refoulement de députés guinéens au Cameroun risquerait de "refroidir" les relations bilatérales
"La Guinée avait expliqué aux autres pays que les Guinéens en partance de Conakry ne sont pas porteurs du virus Ebola, du fait qu’ils ont été testés à leur départ".

AA/ Conakry/ Oumar M'boh
La récente interdiction d'une délégation parlementaire guinéenne d’accès à une conférence au Cameroun par les organisateurs de cet évènement pourrait fragiliser les relations entre les deux pays, a indiqué mercredi à la presse le ministre guinéen des Affaires étrangères, François Loucenay Fall.
« Cet incident pourrait refroidir les relations entre les deux pays », a-t-il commenté avant d’ajouter : « nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour comprendre ce qui s’est passé ».
Sur la même lancée, le ministre a affirmé que la Guinée avait expliqué aux autres pays que les Guinéens en partance de Conakry ne sont pas porteurs du virus Ebola, du fait qu’ils ont été testés à leur départ.
« On sait que le Cameroun est frontalier du Nigéria. Et que pour y arriver, nos députés auraient dû traverser d’autres pays. Mais, dans ce cas-là, je pense que les parties concernées auraient dû les tester », a-t-il fait valoir.
Une délégation guinéenne composée de trois députés et d’un journaliste parlementaire invitée au Cameroun pour participer à la 4ème université d’été sur la gouvernance et les industries extractives avait été interdite lundi d’y assister par les organisateurs, en raison du virus Ebola touchant durement la Guinée.
La délégation se trouve encore au Cameroun, mercredi, selon une source proche de ses membres qui n'a pas fourni d'autre précision.
Dénonçant cet agissement, le ministre a encore déclaré qu’ « il n’est pas encore prouvé qu’un passager provenant de la Guinée a transmis le virus dans un autre pays ».
Aucune réaction à cet incident n'a encore été enregistrée auprès des autorités camerounaises.