AA/Le Caire

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri, a affirmé que la raison de la convocation de l’ambassadeur soudanais au Caire par son pays est le différend au sujet du triangle frontalier de Hala’ib.

C’est ce qu’a indiqué le ministre égyptien, dans un premier commentaire officiel, dimanche soir, à la suite de la décision du Soudan de convoquer son ambassadeur en Egypte, Abdel Mahmoud Abdel Halim, jeudi dernier, pour « plus de consultations ».

Le ministère égyptien des Affaires étrangères avait, pour sa part, déclaré qu’il « est en train d’évaluer la décision pour prendre les mesures nécessaires ».

Dans une déclaration télévisée, Chokri a souligné que « lorsque nous avons été informés de la convocation de l’ambassadeur soudanais, le motif annoncé était la question de Hala’ib », ajoutant que la position égyptienne à ce sujet avait été confirmée dans plusieurs déclarations.

Le Soudan revendique la souveraineté sur le Triangle de Hala’ib et Shalateen, ce que l’Egypte refuse, depuis des années.

Chokri a expliqué, dans ce contexte, que cette question est en suspens entre les deux pays et est abordée avec sagesse.

Il a assuré, d’autre part, que les peuples égyptien et soudanais sont unis.

L’Egypte a, dernièrement, pris des mesures sans-précédent, selon le correspondant d’Anadolu, dont une plainte contre le Soudan auprès du Conseil de sécurité, la construction de 100 maisons à Hala’ib, la diffusion d’un programme télévisé et du prêche du vendredi à partir de la région contestée, ainsi que la construction d’un barrage et d’un port à « Shalateen ».

En contrepartie, le Soudan a pris une seule décision qui est de ne pas reconnaitre l’accord de démarcation des frontières égypto-saoudiennes, signé en 2016, considérant que l’accord touche au droit du Soudan au Triangle de Hala’ib.