
AA/ Antananarivo/ Alain Iloniaina
Le nouveau Premier ministre malgache, Jean Ravelonarivo, a officiellement pris ses fonctions, samedi matin.
La passation a eu lieu en présence de certains représentants de la communauté internationale, a rapporté samedi un correspondant de Anadolu.
S’exprimant à la presse, M.Ravelonarivo a déclaré : « Pour l'instant, je ne parlerai ni de mon programme, ni de mes priorités. Le gouvernement en place se charge encore de l'expédition des affaires courantes. Mais, le nouveau gouvernement sera formé d'ici quelques jours. Je vous dirai, alors, quelles seront mes priorités à réaliser dans les brefs délais, sur le court, le moyen et le long terme.»
Insistant sur la valeur du travail, il a affirmé : « Fini le temps des rêves. Il est temps de travailler. Travail. Travail. Travail. N'attendons pas longtemps pour prendre les décisions. » Il a , par la même occasion, promis de garder sa «porte ouverte» pour parler de questions liées au développement. Par ailleurs, il n'a pas évoqué la contestation de sa nomination par une partie de l'opposition.
Vendredi, le nouveau Premier ministre a visité les quartier des sinistrés, victimes de la forte tempête tropicale Chedza abattue sur Antananarivo (capitale).
Le général Jean Ravelonarivo a été nommé à la tête du gouvernement le 14 janvier après la démission de Roger Kolo. Sa nomination est contestée par une partie de la classe politique, du moins par l'«Alliance d'Ambodivon», regroupant cinq partis dont celui de Andry Rajoelina, ancien président de la Transition.
Le «Groupe d'Ambodivon» a affirmé disposer de la majorité parlementaire à l'Assemblée nationale et donc le droit de présenter le Premier ministre. Il accuse Hery Rajaonarimampiaina, l'actuel président, de ne pas respecter les dispositions constitutionnelles en procédant à la nomination du nouveau chef du gouvernement. Le Groupe en question a en effet déposé une requête auprès du Conseil d'Etat pour annuler le décret de nomination du chef du gouvernement pour abus de pouvoir.
Madagascar a été secoué par une crise politique durant cinq ans (2009-2013). L'élection présidentielle et les législatives de décembre 2013 ont permis le retour à l'ordre constitutionnel.