Macron plaide pour un durcissement de la loi contre le cyberharcèlement
– Le Président français évoque les attaques subies par Brigitte Macron et veut instaurer un référé contre les fausses informations.
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de renforcer la législation contre le cyberharcèlement, vendredi 28 novembre, lors d’un débat à Mirecourt (Vosges) avec des lecteurs du groupe de presse Ebra.
Par voie d’un échange avec le public, le chef de l’État français a déclaré que les victimes de harcèlement en ligne étaient aujourd’hui « totalement démunies », évoquant les campagnes de désinformation visant son épouse Brigitte Macron, accusée depuis plusieurs années dans certaines sphères complotistes d’être « née homme ». « Ça prend un temps fou, ça continue, il y a des fadas pour penser que c’est vrai et ça vous mine », a-t-il confié.
Macron souhaite créer une procédure accélérée en justice, inspirée de celle déjà existante en matière électorale, permettant de faire retirer des contenus attentatoires à la dignité humaine. Il a défendu la mise en place d’un référé spécifique pour que le juge puisse « statuer en 48 heures » et forcer le retrait de publications malveillantes, y compris lorsqu’elles sont générées par intelligence artificielle. « On doit durcir notre loi vis-à-vis des gens qui font ça et durcir la responsabilité des réseaux parce qu’aujourd’hui, ils s’en lavent les mains », a-t-il insisté.
Le Président français a également mentionné un Conseil de défense dédié à la « lutte informationnelle » tenu cette semaine à l’Élysée. Il a demandé au gouvernement de lui rendre des propositions « d’ici la fin de l’année » pour intégrer ce mécanisme de référé dans le droit français.
Cette prise de position intervient alors que les affaires de harcèlement numérique se multiplient en France, souvent amplifiées par les réseaux sociaux et les usages dévoyés de l’intelligence artificielle.
Pour rappel, la rumeur selon laquelle Brigitte Macron serait née homme, est au cœur de plusieurs procédures judiciaires.
En France, deux femmes sont actuellement poursuivies pour avoir propagé cette fausse information, notamment par le biais de vidéos diffusées en ligne. Aux États-Unis, une plainte pour diffamation a été déposée par le couple présidentiel contre l'influenceuse américaine Candace Owens, accusée d'avoir relayé ces accusations mensongères. Ces démarches judiciaires visent à faire reconnaître le caractère diffamatoire et nuisible de ces allégations répétées depuis plusieurs années.
