Politique

Macron ou l’ancien banquier «En marche» vers l'Elysée (Portrait)

- Ancien banquier d’affaires chez Rothschild, haut fonctionnaire puis membre du gouvernement de Manuel Valls, voici le portrait du candidat Emmanuel Macron « En Marche » vers la présidentielle 2017.

Hatem Kattou  | 18.04.2017 - Mıse À Jour : 19.04.2017
Macron ou l’ancien banquier «En marche» vers l'Elysée (Portrait)

Istanbul

AA / Istanbul / Cécile Durmaz

Plus que quelques jours avant le premier tour d’une Présidentielle française dont le scrutin s’annonce plus qu’incertain. D’après les derniers sondages Ipsos-Sopra Steria publiés, quatre des principaux candidats se retrouvent au coude-à-coude loin devant les « petits » candidats, ainsi que de Benoit Hamon, vainqueur des primaires de la gauche, dont les intentions de vote n’excèdent pas les 7,5 %. Autre figure du gouvernement Valls, le fondateur du parti « En Marche », Emmanuel Macron, a quant à lui et ce toujours d’après les sondages, toutes ses chances de figurer parmi les prétendants au second tour.

Parcours d’un économiste dans le monde de la politique

Après quelques lignes d’une présentation de ses états de services officiels, c’est au travers d’un dialogue autobiographique teinté d’intimité, publié sur le site internet du candidat, qu’Emmanuel Macon, 39 ans, se présente.

Ancien étudiant de l’ENA, diplômé en 2004, il devient inspecteur des finances jusqu’en 2008, année où il débute une carrière de banquier d’affaire chez Rothschild. Parallèlement, il devient membre du parti socialiste en 2006. En 2012, il est nommé secrétaire général adjoint au cabinet du président de la République aux côtés de François Hollande puis comme ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique en 2014. Il quitte ses fonctions quelques mois après avoir fondé son parti politique « En Marche » et le 16 novembre 2016 il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2017.

Polémique autour du programme

Si Emmanuel Macron préconise «un socle de solidarité collective» et d’autres propositions semblables à une certaine vision politique socialiste,il se qualifie comme « libéral » et entend d’ailleurs à ce titre dépasser le clivage entre la droite et la gauche.

Décrit par certains observateurs de la sphère politique comme social-démocrate, Macron lui se présente comme une personnalité « antisystème », une rhétorique jusque-là utilisée par Jean-Luc Mélenchon ou encore Marine Le Pen.

C’est dans son livre-programme «Révolution» et après avoir pourtant affirmé que c’était une « erreur » de penser que le programme reflétait « le cœur » d’une campagne, que le candidat avait esquissé les grandes lignes de son programme. Un programme axé en particulier sur l’économie et qui ne fait pas l’unanimité auprès des économistes mais aussi des deux think tanks libéraux, la Fondation Concorde et l’institut Coe-Rexecode qui le jugent à la fois peu ambitieux et trop dispendieux.

Macron : un langage et une image

Les discours de Macron, excepté son élocution ratée lors de son meeting du 10 décembre, dans laquelle un excès d’enthousiasme se soldait par un hurlement moqué par bon nombre d’internautes et de journalistes, sont eux aussi décryptés. Car si on ne doute pas de la facilité pour l’ancien banquier de manier les chiffres, l’analyse sémantique de ses discours met en exergue l’allocution d’un manager ou d’un patron plus que celle d’un leader politique.

Au-delà du programme du candidat, il est aussi à mentionner que la notoriété d’Emmanuel Macron se construit autour d’une image "peoplelisée". Aux côtés de son épouse Brigitte, de vingt-quatre ans son aînée, le prétendant à l’Élysée s’affiche dans des postures avantageuses qui font la une des journaux people. Un couple médiatique « hors norme » qui s’est rencontré en 1993 au lycée jésuite "La Providence" où Brigitte Macron y animait un atelier théâtre auquel participait celui qui deviendrait son époux en 2007.

Très impliquée dans la vie politique du candidat, elle a su se positionner comme un élément clé de la campagne du leader du mouvement « En Marche » et en cas de victoire de ce dernier, elle assurera sans doute le rôle d’une première dame qui occupera le devant de la scène.

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