Macron : "La France peut être fière de sa justice antiterroriste"
- Les président français a donné un discours devant les juges à l'occasion de la rentrée de la Cour de cassation à Paris

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AA/France/Fawzia Azzouz
"La France peut être fière de sa justice antiterroriste", a déclaré le président français Emmanuel Macron à l’occasion de la rentrée solennelle, lundi, de la Cour de cassation à Paris.
C'est un discours très attendu que Macron a prononcé, alors que la ministre de la Justice Nicole Belloubet devait recevoir dans la même journée les axes du "chantier de la justice" énumérant les propositions de réformes après 4 mois de consultations comme le souligne RFI.
S'il a commencé par annoncer son souhait que "la Cour de justice de la République soit supprimée", le président Macron n'a pas fait d'annonce concrète à ce sujet.
L'instance, créée pour juger les ministres qui se seraient rendus coupables de crimes ou de délits durant l'exercice de leurs mandats, pourrait donc disparaître durant le quinquennat de Macron.
Le président de la République a souhaité marquer son attachement à l'Etat de Droit qui constitue "le cœur de la démocratie" et que "par conséquent, l'institution judiciaire occupe dans notre système politique une place centrale".
Il a par ailleurs précisé qu'à son sens, "Une justice effective est une justice qui entend les souffrances de nos concitoyens, une justice qui sait tenir compte des situations de déclassement et d'exclusion".
S'agissant de la nouvelle loi anti-terroriste entrée en vigueur fin 2017, Emmanuel Macron a déclaré que "La France peut être fière de sa justice antiterroriste", en ajoutant qu'"en mettant un terme à l'état d'urgence j'ai voulu que nos concitoyens restent protégés contre le risque terroriste tout en donnant au juge un rôle accru dans la préservation des droits fondamentaux".
Le chef de l'Etat a reconnu que "la situation des prisons de France est indigne" et a "demandé à ce qu'un plan pénitentiaire global me soit soumis avant fin février 2018".
Un message sans doute pour faire écho au blocage, lundi matin, de nombreux établissements pénitentiaires par des surveillants, en réaction à l'agression de 3 d'entre eux le 11 janvier dernier, poignardés par un détenu, ancien membre d'Al-Qaïda.