L'ONU "inquiète" après l’extradition par la Thaïlande de Ouïghours vers la Chine
L’ONU demande à la Thaïlande de ne plus renvoyer de Ouïghours vers la Chine, et exhorte cette dernière à se comporter conformément aux droits de l’homme envers les détenus Ouïghours.

AA - Genève - Tuncay Çakmak
L'Organisation des Nations Unies se dit profondément inquiète après l’extradition par la Thaïlande de plusieurs Ouïghours vers la Chine.
Lors d’une conférence de presse, jeudi à Genève, le porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (HCR), Rupert Colville, a exprimé «la profonde inquiétude» de l’ONU face à l’extradition des Ouïghours.
D’après la déclaration, 350 Ouïghours étaient retenus en Thaïlande dans des conditions difficiles depuis mars 2014.
La Turquie avait accepté d’accueillir ces personnes, mais les autorités thaïlandaises ne lui ont remis que 172 d’entre elles.
«Nous accueillons avec beaucoup d’inquiétude l’extradition de 109 Ouighours, dont 20 femmes, vers la Chine» a déclaré Colville, ajoutant que 690 Ouighours sont toujours détenus en Thaïlande.
L'ONU a souligné que ces extradés étaient sous la menace de traitements non conformes aux droits humains et à la torture en Chine.
Elle demande à la Thaïlande de ne plus renvoyer d’Ouïghours vers la Chine, et exhorte cette dernière à se comporter de manière respectueuse des droits de l’homme envers les détenus Ouïghours.