L'OIAC ouvre une enquête sur l'utilisation de gaz toxiques en Syrie

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AA/La Haye/Abdullah Aşıran
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a ouvert une enquête sur l'utilisation récente présumée de ces armes et de gaz toxiques en Syrie, mardi.
Selon le correspondant d'Anadolu, citant des sources diplomatiques turques, l'organisation a décidé d'ouvrir une enquête sur fond d'informations faisant état de l'utilisation par le Régime syrien, à plusieurs reprises en février, de bombes contenant du gaz de chlore, dans la zone assiégée de la Ghouta orientale et dans les environs de Damas.
La dernière fois que le Régime d'Al-Assad avait fait usage de gaz toxiques dans la Ghouta orientale, fut dimanche dernier, peu après la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur une trêve d'un mois. Seize civils avaient été touchés par les effets du gaz, selon des sources locales et humanitaires.
Le Régime syrien était sensé avoir mis un terme à l'utilisation d'armes chimiques à compter du 19 août 2014, conformément à ses engagements envers l'OIAC.
L'organisation avait participé à la destruction du stock d'armes chimiques présumé du Régime syrien, dans le cadre de l'accord passé entre la Russie et les États-Unis, suite à l'utilisation d'armes chimiques par le Régime dans la Ghouta orientale, le 21 août 2013, tuant plus de 1 400 civils.
La Russie avait proposé le retrait de l'arsenal chimique des mains du Régime syrien, dans le but d'empêcher une éventuelle intervention américaine, sur fond de violations du Régime de ce que les Etats-Unis avaient déclaré être une "ligne rouge".
Cependant et malgré l'annonce de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) de la destruction de tous les stocks d'armes chimiques découverts, le Régime syrien a continué à utiliser ce type d'armes.
Un mécanisme d'enquête conjoint entre l'ONU et l'OIAC avait été établi en 2015. Connu sous le diminutif "C", son mandat a été renouvelé pour l'année 2016, mais sa mission avait expiré le 17 novembre dernier, date à laquelle le Conseil de sécurité avait échoué à renouveler son mandat, suite au veto de la Russie.
Le mécanisme d'enquête avait conclu, début septembre, que "le Régime syrien avait utilisé du gaz sarin lors du massacre de Khan Cheikhoun, à Idlib, zone contrôlée par l'opposition".
Plus de 100 civils avaient été tués dans le massacre de Khan Cheikhoun et plus de 500 autres, principalement des enfants, avaient été blessés suscitant une large condamnation internationale.
Le renvoi du Régime syrien devant la Cour pénale internationale, pour l'utilisation d'armes chimiques, nécessite une décision du Conseil de sécurité, puisque la Syrie n'est pas membre de ladite Cour.
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