Politique

L'Iran réagit à la déclaration commune de l'Allemagne, de la France et de l'Angleterre

- "La déclaration commune n'est pas constructive et contraire à la bonne volonté des trois pays européens concernant les négociations pour lever les sanctions"

Haydar Şahin  | 12.09.2022 - Mıse À Jour : 13.09.2022
L'Iran réagit à la déclaration commune de l'Allemagne, de la France et de l'Angleterre

Tahran

AA / Téhéran

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani s'est exprimé à propos de la déclaration conjointe de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, selon laquelle la position de leur pays sur l'Agence internationale de l'énergie atomique compromet les négociations, est contraire à la bonne volonté et n'est pas constructive.

Selon une déclaration écrite du ministère des Affaires étrangères, Kanaani a réagi face à l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne qui critiquaient la position de l'Iran concernant l'Agence internationale de l'énergie atomique et affirmaient que ladite position mettait en péril les négociations.

Kanaani a affirmé que la déclaration commune n'était pas constructive et « contraire à la bonne volonté des trois pays européens concernant les négociations pour lever les sanctions. »

Il a noté que les interactions diplomatiques et l'échange de messages entre les parties aux négociations et le coordinateur des négociations se poursuivent afin qu'elles aboutissent. Il a également fait valoir que les négociations avaient progressé en plusieurs étapes et que cela était le résultat de la bonne volonté, des initiatives et idées.

Le diplomate iranien a appelé les parties européennes à faire attention à l'influence des tierces parties, qui se sont opposées au processus de négociation depuis le début et tentent maintenant de vaincre l'Iran de toutes leurs forces. Il a accusé les trois pays européens de suivre la ligne israélienne en raison de leur déclaration commune.

Kanaani a déclaré que ces pays seraient tenus pour responsables si les négociations visant à relancer l'accord sur le nucléaire échouaient.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a conseillé à l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni de "jouer un rôle plus actif afin d'apporter une solution pour mettre fin aux quelques différends restants, plutôt que d'en arriver à détruire le processus diplomatique."

Après avoir souligner que la politisation de la question et les accusations infondées contre l'Iran doivent être évitées, Kanaani a indiqué que si les pays européens soutiennent pleinement un régime (Israël) qui possède des centaines d'ogives nucléaires et n'adhère à aucun des mécanismes internationaux, d'un autre côté, le programme nucléaire totalement pacifique de l'Iran est soumis aux inspections les plus complètes. Il a déclaré qu'il était regrettable qu'il s'y soit opposé.

D'autre part, Kanaani a noté que l'Iran est toujours disposé et prêt à conclure l'accord, et estime qu'un accord peut être conclu rapidement si la volonté nécessaire est présente et que les pressions extérieures sont évitées.

  • Que s’était-il passé ?

La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont déclaré dans un communiqué commun qu’elles négociaient avec l’Iran depuis avril 2021 pour relancer et mettre en œuvre l’accord avec d’autres membres de l’accord nucléaire et les États-Unis.

Début août, il a été signalé que le coordinateur du Plan d’action global commun (JCPOA), Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a présenté le texte final qui permettrait à l’Iran de revenir à ses obligations du JCPOA tout en fournissant le terrain pour que les États-Unis reviennent à l’accord.

Dans le texte final soumis aux négociations, le coordinateur a également apporté des changements qui ont repoussé ses limites. "Malheureusement, l’Iran a choisi de ne pas utiliser cette occasion diplomatique cruciale. Au lieu de cela, il a continué à étendre son programme nucléaire au-delà des limites des justifications civiles acceptables", a-t-il été dit.

La déclaration notait que la position de l'Iran était en conflit avec ses obligations juridiquement contraignantes et mettait en péril la possibilité de relancer le JCPOA.

*Traduit du turc par Nursena Karakaya

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