Politique

Ligue arabe: L’intervention du Qatar provoque de vives réactions des pays du Blocus

C’est ce qui ressort de la séance inaugurale de la 148ème session du Conseil de la Ligue arabe

Mona Saanouni  | 12.09.2017 - Mıse À Jour : 12.09.2017
Ligue arabe: L’intervention du Qatar provoque de vives réactions des pays du Blocus

Al Qahirah

AA/Le Caire/Khaled Ibrahim

L’intervention du Qatar au sein de la Ligue arabe, mardi a provoqué des objections et des ripostes avec les quatre pays du Blocus à savoir l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte.

C’est ce qui ressort de la séance inaugurale de la 148ème session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères, tenue mardi et suivie par l’adoption des projets de résolutions soumis par les délégués permanents des Etats arabes.

Le ministre d’Etat qatari aux Affaires étrangères, Sultan al-Muraikhi, a indiqué que les demandes des pays du Blocus contre le Qatar « sont illégitimes et ne sont pas fondées sur des vérités et qu’elles sont hostiles au Droit international et aux Droits de l’Homme ».

« Les quatre pays du Blocus visent à ôter la légitimité, ils ont changé leur position du soutien au terrorisme, au changement de pouvoir (qatari), ils ont même invité un membre de la Famille Royale (il ne l’a pas mentionné, mais il s’agit probablement de Abdallah Bin Ali Abdallah Bin Jassim Al-Thani) pour le préparer au pouvoir au Qatar », a-t-il ajouté.

Al-Muraikhi a souligné, dans son intervention, que « l’Iran est un Etat honnête » ajoutant : «Ils ne nous ont pas demandés de rouvrir l’ambassade, et ils ont soutenu leur position sans rien demander, et nous avons rouvert notre ambassade que nous avions jadis fermé en solidarité avec l’Arabie saoudite… mais même les animaux n’étaient pas épargnés, et c’est aberrant».

A la fin de l’intervention du ministre qatari, le président de la délégation saoudienne, Ahmed Qattan, a demandé au président de la Séance, le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Youssef, le droit de réponse tandis que ce dernier a mis fin à la séance inaugurale et a gardé les réponses pour la session à huis clos.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chokri, a souligné la nécessité du droit de réponse en session ouverte, surtout parce que le président de la délégation qatarie s’est prononcée en session ouverte, et que son intervention n’était pas programmée dans la liste des interlocuteurs.

Chokri a qualifié l’intervention du ministre qatari de « déclin moral, qui n’est pas opportun dans les discussions avec des pays ayant une histoire dans la civilisation humaine », rejetant ardemment les propos du ministre qatari.

Il a été décidé, ainsi, de poursuivre la séance ouverte pour les droits de réponse. 


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