AA / Tripoli / Moataz Wanis

Mohamed Takala, le nouveau président du Haut Conseil d'Etat libyen, a déclaré, dimanche, que "la prochaine étape sera celle de la préparation des élections, de la réconciliation nationale, de la réunification des Libyens et de la restauration de la confiance entre eux".

C'est ce qui ressort du premier discours de Takala après son élection, plus tôt dans la journée, en tant que président du Haut Conseil d'État libyen, succédant au président sortant Khaled Al-Mishri.

"La Libye est sujette à de nombreuses interférences internationales et régionales, et le Moyen-Orient et l'Afrique traversent des turbulences desquelles nous ne sommes pas épargnés", a déclaré Takala dans son discours, diffusé par le Conseil d'État sur son compte Facebook.

"Nous devons panser les plaies, nous rassembler, resserrer les rangs et remettre de l'ordre dans la maison libyenne, afin d'épargner à notre pays les affres des guerres et des conflits", a ajouté Takala.

Il a appelé "toutes les institutions de l'État à dialoguer et à travailler de concert pour créer un environnement propice à la construction et à l'instauration de la confiance entre les Libyens de différentes orientations politiques, qui constituent une source de richesse et de force pour l'édification d'une société solidaire".

Et Takala de poursuivre : "La prochaine étape sera celle de la préparation des élections auxquelles les Libyens aspirent, et le Haut Conseil d’État mettra tout en œuvre pour atteindre cet objectif, en insufflant la confiance aux Libyens".

Il a ensuite évoqué ce qui se passera pendant sa présidence du Conseil : "Nous activerons au cours de la période à venir la réconciliation nationale sur la base des dispositions de l'accord politique libyen."

Cette réconciliation, selon Takala, est "nécessaire pour la préservation des droits et la réparation des préjudices, c'est la meilleure voie vers la stabilité du pays, et la garantie de la tenue et de l'acceptation des élections".

Au cours d'une session officielle tenue par le Haut Conseil d'État libyen, plus tôt dans la journée, les membres Khaled Al-Mishri, Mohammed Takala, Naima Al-Hami et Naji Mokhtar ont sollicité les votes de leurs pairs appelés à élire le président du Conseil, position pour laquelle les membres organisent des élections annuelles conformément au règlement interne.

Takala l'a emporté en obtenant 67 voix, contre 62 voix pour Al-Mishri, qui a ainsi quitté la présidence du Conseil après avoir été porté à la présidence pour la première fois le 4 avril 2018.

Les Nations Unies, en collaboration avec la Chambre des représentants libyenne et le Haut Conseil d'État, mènent des efforts pour paver la voie à la tenue d'élections qui résoudront la crise liée à la lutte pour le pouvoir entre un gouvernement nommé par la Chambre des représentants, au début de l'année dernière, et le gouvernement d'unité nationale présidé par Abdul Hamid Dbeibeh, qui refuse de céder le pouvoir, si ce n'est à un gouvernement issu d’un nouveau parlement élu.

*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj