Libye: Les forces de Haftar revendiquent le bombardement d’une caserne de "Fajr Libya"
Le gouvernement al-Hassi menace les responsables de ces raids qualifiés "d'agression ignoble", de poursuite judiciaire.
AA/ Tripoli/ Oussama Ben Hamel
Les forces loyales à l’ancien général Khalifa Haftar ont revendiqué, mardi, le bombardement aérien mené, lundi, contre une caserne appartenant aux forces « Fajr Libya » dans la ville de Ghariane (sud de Tripoli), selon le porte-parole de l’opération « Dignité », Mohamed Hijazi.
Dans une déclaration à Anadolu, Hijazi a précisé que la frappe aérienne, qui a ciblé un entrepôt d'armes et de munitions, a été menée par un avion de chasse, avec la supervision de la chambre de commandement de l’opération «Dignité». Il a réfuté à cette occasion, les dires de certains observateurs sur le manque de capacité et d'équipents qui empêchent les forces loyales à Haftar de mener des opérations contre des positions militaires.
Le porte parole a estimé, que le retard des opérations dans l’ouest du pays s’inscrit dans le cadre d’une tactique militaire.
Des avions militaires inconnus avaient mené, lundi, des raids contre une caserne appartenant aux forces «Fajr Libya» (qui contrôlent la capitale libyenne) dans la ville de Gharian (75 kilomètres au sud de Tripoli), avait affirmé à Anadolu, une source locale.
Le chef du gouvernement de salut national, Omar al-Hassi, avait qualifié ce bombardement d' «agression ignoble ». Il a indiqué, dans un communiqué, publié lundi, que son gouvernement a entamé l'enquête concernant cette attaque, appelant la communauté internationale à assurer la protection de l’espace aérien libyen de toute violation et à empêcher l’ingérence de certains pays dans les affaires internes de la Libye (sans nommer ces pays).
Depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à une division politique entre un courant considéré comme libéral et un autre assimilé à un parti de l’islam politique. La tension entre ces deux courants a provoqué de violents affrontements entre des milices armées dans les principales villes libyennes, dont notamment Tripoli et Benghazi.
Cette division a créé également deux ailes de pouvoir en Libye, chacun disposant de ses propres institutions. La première est formée par le Parlement élu à Tobrouk (est du pays), le gouvernement Al-Thani et le chef d’état-major Abderrazak al-Nadhouri. La seconde est constituée par le Congrès National Libyen (ancien Parlement provisoire), le gouvernement al-Hassi et chef de l’armée Jad Allah Laabidi.
