
AA/ Benghazi/ Mootaz Majbri
Réunis, dimanche, les membres du Parlement libyen ont ordonné la dissolution de l’institution d’al-Ifta (Avis religieux) sous la présidence du grand Mufti de Libye, Cheikh Sadok Ghariani.
Désormais, les attributions de cette institution seront provisoirement du ressort du Comité général des Waqf.
Dans une déclaration à Anadolu, Jalel Chouihdi, député du parlement libyen qui tient ses réunions à Tobrouk, a affirmé « que la décision a été prise à la majorité des membres présents ».
« La décision ordonne la dissolution totale de l’institution d’Ifta », a-t-il fait savoir en substance, ajoutant que « que les attributions de ladite institution seront provisoirement du ressort du Comité général des Waqf, en attendant de modifier le projet de loi relatif à l’institution d’al-Ifta par une commission ad hoc»
Sur 91 députés présents lors de la séance du parlement, 68 députés ont voté pour le projet, a précisé le député libyen.
Cheikh Ghariani, le Grand mufti de Libye, avait à maintes reprises refusé de reconnaître le parlement libyen en tant qu’autorité légitime dans le pays, appelant « les libyens à manifester contre institution. »
Cheikh Ghariani avait également qualifié la décision rendue par la Cour suprême invalidant les élections du parlement de Tobrouk « d’exploit».
Depuis la chute du régime de Khaddafi en 2011 à la suite d'une révolution populaire armée, la Libye est en proie à des tensions politiques et des clivages idéologiques tournés en une sanglante guerre intestine.
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