Libye: Le Parlement de Tobrouk refuse les clauses du projet onusien portant sur l'armée et le Haut conseil d’Etat
Le parlement de Tobrouk conteste de trop larges prérogatives réservées au futur Haut conseil d'Etat.
AA/Skhirat/Khaled Majdoub
La délégation du parlement de Torouk (Est) participant au Dialogue libyen tenu à Skhirat au Maroc, a réfusé certains point du projet onusien visant à trouver une solution à la crise en Libye, dont notamment les «larges prérogatives» du Haut conseil d’Etat et la restructuration de l’armée.
Après une réunion de la délégation du parlement de Tobrouk avec l’envoyé de l’ONU pour la Libye Bernardino Léon, Issa Abdelqaïoum, porte-parole de la délégation a déclaré à Anadolu: «Le parlement [de Tobrouk] refuse certains points du nouveau projet, il s’agit notamment du Haut conseil d’Etat qui va partager les questions législatives aves le Conseil des représentants [parlement], en plus du fait qu’il aura des décisions contraignantes, alors que dans les projets précédents son rôle était strictement consultatif »
L’existence d’«un troisième corps va troubler le fonctionnement de l’Etat» a-t-il estimé.
Il a ajouté: « Il y a un grand changement dans ce projet [onusien] par rapport au précédent et nous ne savons pas les raisons de ce changement. Est-il lié aux menaces de retrait émises par le Conseil National Général [parlement de Tripoli] ?» s’est-il interrogé.
Le porte parole a en outre indiqué que le parlement de Tobrouk refuse la proposition concernant la restructuration de l’armée et réclame «le retour à la formulation du projet précédent portant sur la mise à niveau de l’armée».
L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye Bernardino Leon avait annoncé lundi avoir proposé un nouveau projet à discuter lors des réunions de Skhirat au Maroc, précisant que le projet comportait «une vision de la future structure institutionnelle et des dispositions sécuritaires».
Deux autorités se disputent le pouvoir en Libye : Le gouvernement provisoire présidé par Abdallah al-Thani, issu du Parlement de Tobrouk et siégeant à al-Beida (Est), et le gouvernement de Salut issu du Congrès National Général, dirigé par le premier vice-président du Parlement, Khalifa al-Gouil, et siégeant à Tripoli (Ouest).
