Politique

Libye: La municipalité de Sabha dément l’existence de marchés aux esclaves

- L’OIM dénonce l’existence en Libye de marchés aux esclaves, où des migrants d’Afrique sub-saharienne sont vendus pour des montants de 200 à 300 dollars USD.

Jubour Dukan  | 14.04.2017 - Mıse À Jour : 14.04.2017
Libye: La municipalité de Sabha dément l’existence de marchés aux esclaves

Libyan

AA/ Sabha (Libye)

Le Conseil municipal de Sabha (Sud-Ouest) s’est dit "consterné et choqué" par les informations publiées par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), relayées par des médias locaux et internationaux, faisant état de marchés aux esclaves où sont vendus des migrants, dans la ville.

La municipalité de Sabha a rejeté, dans un communiqué diffusé par l'agence de presse libyenne (relevant du gouvernement de consensus), les allégations du rapport de l’OIM, soutenant qu’elles sont sans fondement.

Le rapport de l’OIM s’est basé sur le témoignages d’un nombre limité de migrants qui ont fait ces déclarations dans l’optique d’obtenir un asile humanitaire, a noté le communiqué.

Le conseil municipal a condamné dans les termes les plus forts ces allégations, les qualifiant d’erronées. Il a considéré qu’il s’agit d’une "tentative d’enflammer l'opinion publique et de ternir l'image de la Libye et de son peuple dans le monde".

La municipalité libyenne a indiqué que ces allégations mettent en évidence une tentative de "légitimer l’installation de migrants dans le pays".

L’OIM avait dénoncé, mardi dernier, l’existence en Libye de marchés aux esclaves, où des migrants d’Afrique sub-saharienne sont vendus pour des montants de 200 à 300 dollars USD.

L'Organisation avait déclaré, dans un communiqué, que son personnel en Libye et au Niger, avait recueilli des témoignages « choquants » de migrants qui ont évoqué des « marchés aux esclaves» où des centaines d'hommes et de femmes sont vendus sur des places publiques ou dans des entrepôts.

Les marchés aux esclaves sont notamment tenus dans des parkings à Sabha (750 km au sud de Tripoli), a noté l’OIM, soulignant que la ville est le principal centre de trafic de migrants en Libye.

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