L'ex-président malgache Ravalomanana se dit prêt à affronter la justice
Marc Ravalomanana a été condamné par contumace dans trois affaires par la justice malgache, après son départ précipité du pays en 2009 à la suite d'une pression de rue.

AA/ Antananarivo (Madagascar)/Iloniaina Alain Rakotondravony
L'ancien président malgache Marc Ravalomanana en exil politique en Afrique du Sud, a réaffirmé, vendredi,lors d’une conférence de presse téléphonique, son souhait de revenir au pays malgré les obstacles politiques et juridiques dressés contre son retour.
"Moi, Marc Ravalomanana, je suis prêt à affronter la justice compétente (...) je n'ai pas peur", a déclaré l'ancien chef de l'Etat à Antananarivo. "Je n'ai rien fait de mal à Madagascar (....) jusqu'ici, je n'ai pas demandé une amnistie", a-t-il ajouté pour contester sans le dire d'une manière ouverte les condamnations qui pèsent sur lui.
Marc Ravalomanana a été condamné par contumace dans trois affaires par la justice, durant la transition après son départ précipité du pays en 2009 à la suite d'une pression de rue, appuyée par une partie des forces armées. Il a, entre autres, été condamné à des travaux forcés à perpétuité lors du procès des événements du 7 février 2009, à la suite des tirs à balles réelles par des forces de l'ordre sur les partisans de Andry Rajoelina, venus prendre le palais présidentiel d'Ambohitsorohitra.
Désiré Randrianarivelo, le juriste qui défend ses intérêts et qui épouse sa cause évoque des arguments allant dans ce sens. " Il [Marc Ravalomanana]a dit qu'il est prêt pour cela si cela s'avérait nécessaire. Nous avons besoin d'une justice équitable. Or, il n'a pas assisté à ses procès. Il n'a pas été entendu", a-t-il expliqué à Anadolu.
Il n'a pas précisé s'il compte formuler une opposition aux procès contre son client. " On verra. Tout dépend de l'attitude du gouvernement", tempère-t-il après avoir relevé l'incompétence de la juridiction de droit commun pour juger l'ancien président.
Des membres du gouvernement se sont prononcés contre son retour au pays en marge de la réunion du Groupe international de soutien à Madagascar (GIS-M), réunissant les partenaires techniques et financiers de la Grande île jeudi. Jean de Dieu Maharante, ministre de la Fonction publique, du travail et des lois sociales, partisan du chef de l'Etat a confié à Anadolu jeudi que le retour de Marc Ravalomanana "n'est pas opportun".
De son côté, Arisoa Razafitrimo, ministre des Affaires étrangères, a évoqué des "conditions non remplies" pour expliquer la position du régime. ."Que va apporter ce retour [de Marc Ravalomanana]? Est-ce la trouble ou non? ", s’est demandé le chef de la diplomatie malgache.
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