Politique

Les pays du Golfe solidaires avec l'Arabie saoudite face aux déclarations américaines

- Le Conseil de coopération du Golfe a salué la position de Riyad face à l’opposition de Washington à la décision de réduction de la production pétrolière prise par l’OPEP+

1 23  | 13.10.2022 - Mıse À Jour : 13.10.2022
Les pays du Golfe solidaires avec l'Arabie saoudite face aux déclarations américaines

Istanbul

AA / Istanbul

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a exprimé sa solidarité avec l'Arabie saoudite, et a salué son refus des déclarations américaines émises contre le Royaume, sur fond de la décision du groupe des pays de l’OPEP + de réduire la production de pétrole.

Le 5 octobre, l'Alliance OPEP + a annoncé une réduction de la production de 2 millions de barils par jour à partir du mois de novembre prochain, causant ainsi une hausse des cours du pétrole à hauteur de 10 %, avant de baisser légèrement au cours de cette semaine.

Dans un communiqué rendu public ce jeudi, le Conseil de coopération du Golfe a déclaré que son secrétaire général, Nayef Al-Hajraf, “s'est félicité de la déclaration publiée par le ministère saoudien des Affaires étrangères (ce jeudi), qui fait état du refus total des déclarations émises contre le Royaume, suite à la publication de la décision OPEP +".

Sur fond d'appels des États-Unis à imposer des sanctions à l'Arabie saoudite, le président Joe Biden a averti le royaume, dans la journée du mercredi, des "conséquences" de la décision de l’OPEP+, et a annoncé que Washington allait repenser ses relations avec Riyad.

Selon le communiqué, Al-Hajraf a exprimé "l'entière solidarité avec l'Arabie saoudite, et son refus total de ces déclarations faites à son encontre, qui manquent de faits avérés".

Le secrétaire général du CCG a salué le "rôle important et central" joué par l'Arabie saoudite pour "protéger l'économie mondiale des fluctuations des prix de l'énergie et assurer son approvisionnement conformément à une politique équilibrée, qui prend en compte les intérêts des pays producteurs et consommateurs".

Il a rappelé le "rôle historique de l'Arabie saoudite dans la contribution à la résolution des défis économiques auxquels le monde est confronté, conformément au principe du respect mutuel entre les pays, la promotion des intérêts communs et le maintien de la sécurité et de la paix régionales et internationales".

L'Arabie saoudite est un pays membre du Conseil de coopération du Golfe, créé le 25 mai 1981 et basé à Riyad, qui réunit également le Qatar, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Sultanat d'Oman et le Bahreïn.

Plus tôt dans la journée du jeudi, le ministère saoudien des Affaires étrangères avait indiqué, dans un communiqué, que Washington avait demandé, lors de consultations, de reporter d'un mois la décision de l’OPEP+, mais que ce report aurait entraîné des répercussions économiques "négatives".

Le Royaume a confirmé que les résultats des réunions de l’OPEP + sont adoptés par consensus entre les États membres, et aucun pays ne dispose d’un droit de décision unilatéral.

L’Arabie saoudite a souligné que la décision de réduire la production pétrolière est "purement économique", dans la mesure où elle tient compte de l'équilibre entre l'offre et la demande sur les marchés pétroliers, et limite les fluctuations qui ne servent pas les intérêts des pays producteurs et des pays consommateurs.

Les responsables américains ont estimé que la décision de l’OPEP + représente un soutien à la Russie, pays membre de l’Alliance, et reflète "la partialité de l'Arabie saoudite dans les conflits internationaux et est basée sur des motifs politiques contre les États-Unis".

Dans son communiqué, l'Arabie saoudite a exprimé son "refus total" de ces déclarations, et a souligné que l'OPEP+ prend ses décisions "en toute indépendance", conformément aux pratiques indépendantes généralement consenties par les organisations internationales.

Le Royaume saoudien a souligné que la tentative d'obscurcir les faits concernant sa position sur la crise ukrainienne est "une chose regrettable et ne changera pas la position initiale du Royaume et son vote pour soutenir les résolutions prises par les Nations unies, concernant la crise russo-ukrainienne".

Depuis le 24 février, la Russie mène une guerre contre l'Ukraine, suscitant l’imposition de sévères sanctions économiques contre Moscou par les capitales européennes et Washington.

*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour

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