AA/ Ouagadougou/ Bokary ouedraogo
Bon nombre de Burkinabé, surtout les internautes et les blogueurs, sont toujours au sumum de la mobilisation sur les réseaux sociaux exigeant le départ immédiat du président Blaise Compaoré, a rapporté un correspondant de Anadolu.
En effet, des milliers de jeunes diffusent depuis la nuit de jeudi à vendredi des messages et des tweets sur Facebook et Twitter appelant le reste des jeunes, les acteurs politiques et l’opposition à se retrouver massivement, vendredi, à la Place de la Nation, (Ouagadougou), d’où a émané la première flamme du soulèvement populaire burkinabé contre la modification de la Constitution par le président Blaise Compaoré.
Ces internautes appellent à un grand rassemblement similaire à celui de jeudi, afin de "plier à jamais la page Compaoré".
Cette mobilisation qui a atteint son apogée jeudi est toujours de mise malgré l’appel au calme lancé, jeudi soir, par Blaise Compaoré à travers une radio et une chaine télévisée burkinabé.
Il a, par la même occasion, annoncé la levée de l’état de siège qu’il a instauré plutôt dans la journée et promis de remettre le pouvoir à la fin d’une période de transition.
Le président, qui fait face depuis le matin de jeudi, à une vague de protestations sans précédent, a réaffirmé de nouveau son retrait du projet de loi controversé qui devait lui permettre de briguer un nouveau mandat en déverrouillant la constitution.
Jeudi, des manifestations à l’appel de l’opposition contre une révision de l’article 37 de la Constitution devant permettre au président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat, ont viré au soulèvement populaire. Les manifestants ont notamment incendié le siège du parlement, les locaux de la télévision nationale et les résidences de plusieurs hauts responsables du pays avant de marcher sur le palais présidentiel. Au moins 15 morts ont été déplorés.
Le projet de loi portant modification de la Constitution à l’origine de ce soulèvement populaire devait être examiné par l’Assemblée Nationale burkinabé, jeudi.
L’article 37 de la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Ce qui empêche le président Compaoré, 27 ans au pouvoir, de se porter candidat aux élections présidentielles de 2015.
