AA / Istanbul / Duygu Alhan

Les cours du pétrole ont augmenté durant la semaine du 26 avril sur fond de données positives sur l’état de la demande aux États-Unis et sur l'escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

Le baril de brut Brent de référence internationale s'est échangé à 89,52 dollars le baril à 14 h 38 GMT heure locale (11 h 38 GMT) ce vendredi, avec une hausse d'environ 2,5 % par rapport au cours de clôture du vendredi dernier qui avait conclu les échanges hebdomadaires à 87,29 dollars le baril.

Le baril de brut américain de référence West Texas Intermediate (WTI) s'est, pour sa part, échangé à 84,12 dollars le baril ce vendredi, avec une hausse d'environ 2,3 % par rapport aux échanges du vendredi dernier qui ont clôturé les cours à 82,22 dollars le baril.

Selon les données rendues publiques dans la journée du jeudi par l'Energy Information Administration (EIA) des États-Unis, les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont diminué d'environ 6,4 millions de barils pour atteindre les 453,6 millions de barils la semaine dernière, indiquant une forte demande de la part du plus grand consommateur de pétrole au monde, une indication qui a favorisé une hausse des prix du baril.

Dans une autre perspective, le conflit entre Israël et la Palestine continue toujours, et ce, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la région, continuant du coup à exercer des pressions haussières sur les cours du brut.

Selon les médias locaux, le Hezbollah libanais a ciblé le nord d'Israël, tuant au moins un citoyen israélien aux premières heures de ce vendredi. Israël a riposté par une frappe aérienne contre des cibles du Hezbollah dans le district de Chebaa, au sud du Liban.

En signe de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, le groupe des Houthis au Yémen a affirmé jeudi avoir mené des attaques visant un navire israélien en mer Rouge et plusieurs sites dans la ville d’Eilat, dans le sud d’Israël.

Le porte-parole militaire du groupe, Yahya Saree, a déclaré dans un discours télévisé que les forces houthies avaient touché avec succès le navire israélien MSC Darwin avec des missiles et des drones dans le golfe d'Aden.

Ces développements au Moyen-Orient, qui recèle la majeure partie des réserves mondiales de pétrole, ont fait grimper les prix du pétrole en alimentant les inquiétudes sur l’état de l'offre.

Les problèmes d'approvisionnement ont été encore exacerbés par les sanctions américaines contre le Venezuela, dont la capacité d'exportation quotidienne atteint environ 600 000 barils/j.

Dans une perspective financière, les incertitudes entourant la date à laquelle la Réserve fédérale américaine (Fed) entamera une réduction des taux d'intérêt ont continué d'influencer les cours du pétrole.

En juillet dernier, la probabilité d'une baisse des taux d'intérêt de la Fed était de 45 %, contre 20 % en juin. La probabilité que la Réserve fédérale mette en place une réduction des taux en septembre est, quant à elle, tombée à 59 %.

Une baisse des taux d’intérêt freinerait la hausse des prix du baril, dans la mesure où des taux d’intérêt élevés augmentent également la valeur du dollar américain, rendant l’acquisition de pétrole plus onéreuse pour les échanges effectués en devises autres que le billet vert.

* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.