Politique

Les corps de 32 musulmans Rohingyas retrouvés enterrés dans le sud de la Thaïlande

La majorité des Rohigyas semblent être morts de faim ou auraient succombé à des maladies, en attendant d’être introduits illégalement en Malaisie par un réseau de trafiquants d’humains.

01.05.2015 - Mıse À Jour : 01.05.2015
Les corps de 32 musulmans Rohingyas retrouvés enterrés dans le sud de la Thaïlande

AA/Bangkok

Les corps de 32 musulmans Rohingyas, qui auraient été illégalement introduits en Thaïlande, ont été retrouvés, vendredi, enterrés près d’un camp de travail clandestin dans une jungle du sud de la Thaïlande.

Un ressortissant malaisien serait tombé par hasard sur le camp et aurait alerté les autorités.

Le Colonel Wirasan Tanpiam de la police de Sadao a déclaré, vendredi, à l’Agence Anadolu (AA), que les cadavres ont été découverts par une équipe conjointe de police, de gardes-frontières et de secouristes dans le camp clandestin à Sadao, district de la province de Songkhla, dans le sud de la Thaïlande proche des frontières avec la Malaisie.

«Lorsque l’équipe conjointe est arrivée sur les lieux, elle a retrouvé un survivant Rohingya qui était complètement exténué, il a été sauvé» a ajouté Tanpiam.

Le journal Bangkok Post a rapporté que «la majorité des Rohigyas semblent être morts de faim ou auraient succombé à des maladies, en attendant d’être introduits illégalement en Malaisie par un réseau de trafiquants d’humains constitué de ressortissants myanmarais, thaïlandais et malaisiens.»

Les membres de la minorité musulmane Rohingya, dont la plupart réside dans l’ouest du Myanmar, se voient refuser la citoyenneté myanmaraise et doivent faire face à de fréquentes violences et discriminations ethniques, forçant plusieurs d’entre eux à fuir vers les pays voisins.

Au milieu de l’année 2012, des émeutiers bouddhistes ont pris d’assaut le village où vivait des Rohingya près de la capitale provinciale de l’Etat de Rakhine, Sittwe, brûlant tout sur leur passage et lynchant de nombreux habitants Rohingyas.

La violence s’est alors propagée à travers l’Etat pour finalement atteindre la région centrale du Myanmar causant le déplacement d’environ 140 000 personnes, pour la majorité des Rohingyas, maintenant relégués dans des camps infestés de maladies, sous un système apparenté à un apartheid.

 
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