AA / Washington / Michael Hernandez

La Chine, qui entretient une relation privilégiée avec la Russie, pourrait tirer parti de son influence pour mettre un terme à la guerre que la Russie mène depuis trois semaines contre l'Ukraine, ont déclaré les États-Unis, lundi.

Le porte-parole du département d'État, Ned Price, a déclaré que Pékin "jouit d'une influence considérable auprès de la Russie", alors que le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, venait de s'entretenir avec le haut responsable chinois Yang Jiechi.

La relation entre la Russie et la Chine est " nettement différente de la relation que nous, ou à peu près n'importe quel autre pays de la planète, avons avec la Russie ", a déclaré Ned Price.

"Sachant cela, [la Chine] pourrait faire plus que bien d'autres pays pour mettre un terme à cette violence insensée, à cette brutalité, à la guerre préméditée de (président russe Vladimir) Poutine", a-t-il ajouté.

Ces propos interviennent après que des médias ont laissé entendre, ce week-end, que la Russie avait demandé à la Chine une aide économique et militaire pour soutenir son effort de guerre en Ukraine, ce que la Russie et la Chine ont démenti. La Russie et la Chine ont démenti ces informations.

Price n'a pas abordé directement ces allégations, qui citent un responsable américain sous couvert d'anonymat, pas plus que la Maison Blanche ne l'a fait dans son compte-rendu de la réunion de Sullivan avec Yang.

La Maison Blanche s'est contentée de déclarer que le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis "a abordé toute une série de questions relatives aux relations entre les États-Unis et la Chine et qu'il a longuement évoqué la guerre en Ukraine".

La guerre de la Russie contre l'Ukraine, qui a débuté le 24 février, a suscité la condamnation de la communauté internationale, entraîné des sanctions financières à l'encontre de Moscou et provoqué l'exode des entreprises internationales de Russie.

Selon l'ONU, au moins 596 civils ont été tués et 1 067 autres blessés en Ukraine depuis le début de la guerre. L'organisation a toutefois souligné que le bilan réel était probablement beaucoup plus élevé, car elle n'a pas été en mesure d'accéder aux zones où les affrontements se sont intensifiés.

Quelque 2,8 millions de personnes ont également fui vers les pays voisins, selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj