Les écoles canadiennes n'ont plus le droit de "fouiller à nu" les élèves suspects
L'affaire de la fouille intégrale d'une adolescente de 15 ans par l'administration de son école, en février dernier, avait fait polémique au Québec provoquant la démission du ministre de l'Education.

AA/Montréal/Seyit Aydoğan
La province canadienne du Québec a interdit, jeudi, la fouille à nu (ou fouille intrégrale) des élèves, suspectés d’être en possession de produits illicites, à cause de la polémique provoquée par cette mesure.
Le nouveau ministre de l’éducation du Qebec, François Blais, a interdit cette mesure à la suite de la fouille à nu d'une adolescente en février dernier dans l’école québécoise de Neufchâtel. L'élève de 15 ans était soupçonnée d’être en possession de stupéfiants. La famille de l'adolescente avait intenté une poursuite judiciaire réclamant un dédommagement de de 380 000 dollars à la direction de l'école et à la Commission scolaire de la capitale.
François Blais a qualifié la fouille à nu de «pratique assez extrême qu'il revient aux seuls policiers de pratiquer quand ils le jugent nécessaire».
«En cas de suspicion, les intervenants du milieu scolaire feront appel à la police qui se chargera de l’affaire», a affirmé le ministre.
Il a précisé avoir consulté les spécialistes de droit de la province avant la prise d'une telle décision et que de nouvelles règles sont en cours d’élaboration sur la base de leurs recommandations.
Les règles de la «fouille à nu» soumet l’élève ou l'étudiant à être fouillé désabillé, derrière un rideau, par au moins deux membres de l’administration qui soient du même sexe que lui.
L’ex-ministre québécois de l’éducation, Yves Bolduc, réagissant à l’affaire de l’école de Neufchâtel, avait exprimé son soutien à la pratique de la fouille à nu dans en milieu scolaire affirmant qu’elle est effectuée «pour la sécurité des autres élèves».
Cependant, après la polémique provoquée sa position dans l’affaire, Bolduc a été contraint de démissionner.