Politique

Le vice-Premier ministre yéménite: Pas de place à Saleh dans l’avenir du Yémen

- Al-Mekhlafi a analysé la récente dissension entre Saleh et les Houthis

Hafawa Rebhi  | 06.09.2017 - Mıse À Jour : 07.09.2017
Le vice-Premier ministre yéménite: Pas de place à Saleh dans l’avenir du Yémen

Yemen

AA / Marib (Yémen) / Ali Aweida

Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Yémen Abdel Malak al-Mekhlafi a déclaré, mercredi, qu'il n'y avait pas de place pour l'ancien président Ali Abdallah Saleh dans l'avenir du Yémen.

« Il n'est pas nécessaire conclure des accords avec Saleh car il n'aura pas de place dans l'avenir du Yémen », a déclaré le ministre yéménite, dans des propos relayés sur le compte Twitter de son ministère.

Après avoir expliqué le présent chaotique du Yémen par les « chimères autoritaires » d’Ali Abdallah Saleh, le vice-Premier ministre s’est attardé sur la relation entre ce dernier et les Houthis. « Les affrontements récents entre les partisans des Houthis et Saleh à Sanaa sont le résultat logique d’un mariage illégal », a-t-il commenté.

Les Houthis, aux yeux d’al-Mekhlafi, ne sont « qu’une minorité infime, des milices sectaires manipulées par l’Iran pour réaliser son agenda persan ». Saleh « a voulu les utiliser pour récolter des butins, mais ses efforts se sont soldés, selon l’analyse du ministre, par un échec cuisant ».

« Le calme actuel entre les Houthis et Saleh, c’est le calme avant la tempête, et il y a des préparatifs et des rassemblements militaires Houthis dans la capitale pour affronter les forces de Saleh », a-t-il présagé.

Le ministre a dit, par ailleurs, préférer une sortie de crise politique à l’option militaire. « La solution politique, et non militaire, est l'option du gouvernement légitime, malgré le contrôle des forces gouvernementales sur plus de 80% de la terre et malgré l'obstination des Houthis », a souligné le vice-Premier ministre.

« L'option militaire est coûteuse, et notre défense est à la périphérie de la capitale, mais nous n’acceptons pas d'être comparés aux Houthis qui ont détruit la plupart des villes yéménites », a-t-il renchéri.

Al-Mekhlafi a souligné que «le soutien militaire de l’Arabie saoudite et du Golfe se terminera par la fin du coup d'état et le rétablissement de la légitimité, pour céder la place à une nouvelle phase de construction et de coopération d’égal à égal».

Les remarques du ministre yéménite sont émises à un moment marqué par une profonde dissension et des échanges d’invectives entre Saleh et les Houthis. Ceux-ci accusent l’ancien président de vouloir les abandonner et crient à la trahison, ce que Saleh a démenti plus d'une fois.

Les autorités iraniennes n’ont pas émis de commentaires officiels sur les propos du ministre yéménite des Affaires étrangères.

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