AA/Khartoum/Mohamed Khatem

Les combattants de la branche Nord du Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM-N), en lutte contre le gouvernement soudanais dans les zones frontalières de l'Etat du Sud du Soudan, se sont emparés d’un «camp stratégique» des forces gouvernementales, dans la province du Kordofan-Sud.

Le mouvement a annoncé dans un communiqué dont Anadolu a reçu une copie, que ses forces ont «pris le contrôle du camp stratégique de Malfouû, au nord de la ville de Taludi [l’une des villes les plus importantes de la province de Kordofan-Sud], après la fuite des forces du Congrès national [le parti au pouvoir]».

Le mouvement a affirmé avoir abattu deux membres des forces gouvernementales, et saisi des armes, sans mentionner de pertes dans ses propres rangs.

Il n'a pas été possible d'obtenir de commentaire immédiat de l'armée soudanaise, mais les deux parties présentent généralement des versions des faits contradictoires.

Il s’agit là des derniers affrontements annoncés entre les deux parties, dans un contexte d’escalade militaire, après l’échec des négociations menées sous l’égide de l'Union africaine en décembre 2014.

Le SPLM-N lutte contre le gouvernement depuis juin 2011, dans les États du Kordofan-Sud, et du Nil Bleu, frontalières avec le Soudan du Sud. Le mouvement est composé de combattants ralliés au Sud, dans la guerre civile contre le Nord, qui a pris fin avec un accord de paix signé en 2004, ouvrant la voie à la sécession du sud, entérinée par un référendum en 2011.

Khartoum accuse le Soudan du Sud de soutenir le SPLM-N. Mais Juba rejette ces accusations et affirme avoir coupé ses relations avec le mouvement depuis la sécession.