AA / Istanbul / Rania Abu Shamala

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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé samedi au déploiement de forces internationales dans la bande de Gaza afin de garantir la fin de la guerre israélienne contre l’enclave.

Lors d’un entretien téléphonique avec Nikos Christodoulides, dirigeant de l’administration chypriote grecque, Sissi a souligné la nécessité de donner une légitimité internationale à l’accord de cessez-le-feu à Gaza à travers le Conseil de sécurité de l’ONU, selon un communiqué de la présidence.

Il a insisté sur l’importance de cet accord pour mettre un terme à la guerre, assurer la libération des otages et captifs, permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et lancer la reconstruction de la bande de Gaza.

Sissi a rappelé que l’Égypte menait, depuis deux ans, des efforts continus en coordination avec le Qatar et les États-Unis pour mettre fin au conflit et atténuer les souffrances humanitaires du peuple palestinien.

Le chef de l’État a également annoncé que l’Égypte prévoyait d’accueillir une conférence internationale consacrée au relèvement et à la reconstruction de Gaza.

Au cours de l’entretien, Sissi a invité Christodoulides à assister à la cérémonie de signature de l’accord de cessez-le-feu, dont la date et les modalités n’ont pas encore été précisées par Le Caire.

Pour sa part, le dirigeant chypriote grec a exprimé son plein soutien à l’accord et salué le « rôle vital et les efforts de l’Égypte » pour parvenir à cette entente, selon le communiqué.

Le président américain Donald Trump avait annoncé mercredi qu’Israël et le Hamas étaient convenus de la première phase d’un plan en 20 points, présenté le 29 septembre, visant à instaurer un cessez-le-feu à Gaza, à libérer tous les otages israéliens en échange d’environ 2 000 prisonniers palestiniens et à procéder à un retrait progressif des forces israéliennes de l’ensemble de la bande de Gaza.

La première phase de l’accord est entrée en vigueur vendredi à 12h00 (09h00 GMT).

La deuxième phase du plan prévoit la mise en place d’un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza sans la participation du Hamas, la formation d’une force de sécurité composée de Palestiniens et de troupes issues de pays arabes et islamiques, ainsi que le désarmement du mouvement.

Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont fait plus de 67 682 morts dans l’enclave, majoritairement des femmes et des enfants, rendant Gaza inhabitable.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba