Le président syrien affirme qu’Assad devrait rendre des comptes, sans entrer en conflit avec la Russie
- « Nous utiliserons tous les moyens légaux possibles pour exiger que Bachar al-Assad soit traduit en justice », a déclaré Ahmad al-Charaa à CBS News
Istanbul
AA / Istanbul / Mohammad Sio
Le président syrien Ahmad al-Charaa a déclaré lundi que son gouvernement utiliserait tous les moyens juridiques à sa disposition pour demander des comptes à l’ancien dirigeant Bachar al-Assad, sans pour autant entrer en conflit avec la Russie, qui l’héberge actuellement.
« Il y a des générations entières qui ont subi un traumatisme psychologique immense. Il est donc très important que la période de libération redonne aux gens l’espoir d’un retour et d’une reconstruction », a déclaré Charaa dans une interview accordée à CBS News.
Évoquant son arrivée à la présidence, Charaa a affirmé : « Entrer dans ce palais n’a pas été une expérience très positive. Beaucoup de mal à l’encontre du peuple syrien est sorti de ce palais depuis sa construction. »
« Nous n’avons entrepris aucune action en dehors du territoire syrien, ni visé personne d'autre que le régime. Nous avons sauvé le peuple de l’oppression imposée par le régime criminel », a-t-il ajouté.
Le dirigeant syrien a déclaré : « Nous n’avons mené aucune action extérieure en dehors du territoire syrien, et nous n’avons visé personne d’autre que le régime syrien », ajoutant : « Nous avons sauvé le peuple de l’oppression que lui imposait le régime criminel. »
Concernant le sort d’Assad, Charaa a affirmé : « Nous utiliserons tous les moyens juridiques possibles pour exiger que Bachar al-Assad soit traduit en justice. »
Il a toutefois ajouté : « Entrer en conflit avec la Russie à l’heure actuelle serait trop coûteux pour la Syrie. Ce ne serait pas non plus dans l’intérêt du pays. »
Fin septembre, le juge d’instruction de Damas, Tawfiq al-Ali, a émis un mandat d’arrêt par contumace contre Assad, en vue de porter l’affaire au niveau international par l’intermédiaire d’Interpol.
Le lendemain de la destitution d’Assad, en décembre dernier, la Russie avait annoncé lui avoir accordé, ainsi qu’à sa famille, « l’asile humanitaire ».
Assad, qui a dirigé la Syrie pendant près de 25 ans, a fui en Russie à la fin de l’année 2024, mettant fin à la domination du Parti Baas qui durait depuis 1963. Une nouvelle administration de transition, dirigée par Charaa, a été mise en place en janvier.
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
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