Le président malgache a rencontré Marc Ravalomanana, en résidence fixe depuis deux mois
La teneur de la rencontre entre l'actuel et ancien présidents malgaches, qui n'a pas encore été confirmée par l'actuelle mouvance présidentielle, n'a pas encore été révélée.

AA/ Antananarivo/ Alain Iloniaina
Le chef d'Etat malgache, Hery Rajaonarimampianina, et l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana, en résidence fixe depuis deux mois, se sont rencontrés, lundi, a révélé à Anadolu, Guy Rivo Randrianarisoa, porte-parole de la mouvance Ravalomanana et questeur à l'Assemblée nationale.
La rencontre, dont la teneur n'a pas encore été révélée, a eu lieu à Nosy Be, une île dans le Nord-Ouest de Madagascar, selon la même source.
"Je ne connais pas les détails de l'entrevue. Pour l'instant, il n'y a pas encore d'informations qui filtre à ce sujet (...) Je ne suis pas non plus en mesure de décrire ce qui va se passer. On verra", a poursuivi le proche de l'ancien président Ravalomanana, joint au téléphone mardi matin.
La rencontre, première du genre, et dont a fait état également la presse malgache, n'a pas encore été confirmée mardi matin par les services de l'actuel président, Hery Rajaonarimampianina.
Deux mois après son retour d'un exil sudafricain de cinq ans, après avoir été chassé du pouvoir en 2009, l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana, fait toujours l'objet d'une mesure administrative dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à son encontre, suite à son "retour non concerté", après la fin de la transition malgache.
"Un aéronef a survolé le ciel de Madagascar et a atterri à Antsirabe sans autorisation. L'Aviation civile de Madagascar (ACM) a porté plainte contre le personnel navigant et tous ses complices", avait déclaré récemment le Serétaire Général du ministère de la Justice, Charles Andriamiseza, dans une conférence de presse.
Les personnes reconnues coupables de ces crimes sont passibles d'un à cinq ans d'emprisonnement et donc d'inéligibilité.
Durant la transition, entre 2009 et 2013, Ravalomanana avait, entre autres, été condamné à des travaux forcés à perpétuité lors du procès des événements du 7 février 2009. Ce jour-là, les forces de l'ordre avaient tiré et avaient, entre autres, tué une trentaine de manifestants contre le régime Ravalomanana devant le palais présidentiel. L'application d'une disposition sur "le retour sans conditions des exilés", dans l'ancienne feuille de route de la transition, signée en septembre 2011, s'en trouve remise à l'ordre du jour.