
AA - Rome - Bilal Muftuoglu
Le président italien Giorgio Napolitano a démissionné mercredi, en raison de ''son âge qui rendait l'exercice de sa tâche de plus en plus difficile''.
Napolitano, élu en 2006 au poste présidentiel, a signé mercredi matin la lettre attestant sa démission après presque neuf ans de mandat. Il avait accepté d'être réélu en 2013, faute d'un accord entre les partis politiques sur son successeur.
Une cérémonie d'adieu a été organisée au palais présidentiel du Quirinal à Rome dans la journée avant que Napolitano regagne son appartement privé dans la capitale italienne.
Interrogé sur les motifs de son départ mardi, Napolitano s'est dit content de ''rentrer chez lui''. Le palais présidentiel est ''un peu une prison'' selon l'ancien président.
Le président du Sénat, Pietro Grasso, assumera les fonctions de Napolitano jusqu'à l'organisation de l'élection par le gouvernement. En Italie, le président de la République est élu au suffrage universel indirect par un collège électoral composé des parlementaires, des sénateurs et des représentants des régions.
Le Premier ministre italien Matteo Renzi a annoncé qu'il souhaitait organiser le scrutin rapidement, à la fin du mois de janvier, afin d'avoir un nouveau président le 1er février.
La présidente de la Chambre des députés, chambre basse du Parlement, Laura Boldrini, a convoqué les grands électeurs italiens pour une première session extraordinaire.
Les candidats au poste présidentiel doivent obtenir au moins 673 votes sur 1008 lors des trois tours du scrutin. En cas d'un tour supplémentaire, le candidat qui détient la majorité absolue est désigné président.
Plusieurs noms circulent parmi les candidats à la succession, dont l'ancien Premier ministre Romano Prodi, l'ancienne ministre Anna Finnochiaro et un des juges de la Cour constitutionnelle, Giuliano Amato.