AA / Paris / Ümit Dönmez

Le président arménien Armen Sarkissian a présenté sa démission, dimanche, citant son incapacité à influer sur le destin de son pays.

"J'ai longuement réfléchi et j'ai décidé de démissionner après quatre ans de travail actif en tant que président", a annoncé le président arménien en exercice, dans un communiqué.

Armen Sarkissian a ajouté qu'en tant que président de la République d'Arménie, il "ne dispose pas des outils nécessaires pour influer sur les processus importants de la politique étrangère et intérieure, dans une période difficile pour le peuple et le pays".

Celui qui fut premier ministre de l'Arménie de novembre 1996 à février 1997, avait succédé à la présidence de la République du pays à son homonyme, Serge Sarkissian, en avril 2018 pour un mandat qui devait durer jusqu'en 2025.

Au cours de son mandat, le président Armen Sarkissian a entretenu une relation difficile, parfois conflictuelle avec le Premier ministre Nikol Pashinyan, sur un grand nombre de questions, notamment le limogeage du chef des forces armées.

"La question peut se poser de savoir pourquoi le président n'a pas réussi à influencer les événements politiques qui nous ont conduits à la crise nationale actuelle. La raison est à nouveau évidente - le manque d'outils appropriés ... - la Constitution. Les racines de certains de nos potentiels problèmes, résident dans la loi fondamentale actuelle.."

Le pouvoir exécutif est essentiellement détenu par le Premier ministre, selon la Constitution arménienne.

En vertu de celle-ci, Armen Sarkissian sera temporairement remplacé par le Président de l'Assemblée Nationale, Alen Simonian en tant que Président de l'Arménie, jusqu'à l'élection du prochain président par l'Assemblée nationale du pays qui se réunira d'ici environ un mois pour élire le successeur du président démissionnaire.

L'Arménie est entrée dans un crise politique profonde depuis qu'elle a signé un cessez-le-feu avec l'Azerbaïdjan le 10 novembre 2020, suite à sa défaite militaire de la guerre de 44 jours.

À l'issue de la deuxième guerre du Karabagh, l'Azerbaïdjan avait rétabli sa souveraineté sur ses territoires occupés par l'Arménie depuis la chute du bloc soviétique.