Le Patriarche de Russie assure que l'Empire Ottoman n'a pas commis de « génocide » (Médias)

AA / Paris / Ümit Dönmez

Les médias russes ont publié samedi, une vidéo du Patriarche de Russie, Cyrille de Moscou, dans laquelle il a déclaré que l'Empire ottoman n'a commis aucun « génocide ».

Interrogé par la chaîne de télévision publique « Rossiya 24 » en 2016, le leader spirituel des Orthodoxes russes, a exclu toute volonté de la part de la « Sublime Porte » d'annihiler ou de massacrer des populations.

«Personne dans l'Empire ottoman n'a anéanti les minorités chrétiennes », avait notamment déclaré Cyrille de Moscou, ajoutant qu'il « existe un code de conduite pour chaque religion et un ordre des relations entre les communautés religieuses » au sein de l'Empire.

Dans la vidéo ayant refait surface à travers les médias « Trend.az » et « Sputnik Türkiye », la version turcophone de « Russia Today », le leader spirituel orthodoxe soulignait que dans l'empire musulman, « personne ne tuait les minorités religieuses ».

Érigeant l'Empire Ottoman en exemple de cohabitation entre les religions, Cyrille de Moscou précise dans ce sens que chaque religion « avait un code de conduite ».

Et le leader spirituel d’ajouter que « les clés de l'Église de Jésus étaient dans les mains des Musulmans », et que les minorités religieuses continuaient de cohabiter dans la paix et le respect de chacun.

Le Président des États-Unis, Joe Biden, avait déclaré samedi reconnaître ce qu'il a qualifié de « génocide » arménien, concernant les événements de 1915 survenus en Anatolie orientale sous l'Empire ottoman, rompant ainsi avec la longue tradition de ses prédécesseurs (les présidents des États-Unis), de s'abstenir d'utiliser le terme.

La Turquie affirme que ces événements ne peuvent être qualifiés de « génocide », mais les considère plutôt comme une « tragédie » pour les deux parties.

Ankara appelle à traiter cette question loin de tout conflit politique et à résoudre le problème dans le cadre d’une politique de la « juste mémoire », ce qui signifie l’abandon de toute perception unilatérale de l’histoire. Il s’agit pour chaque partie de faire preuve de compréhension de ce que l’autre partie a vécu, tout en respectant mutuellement « la mémoire » de chacune des deux parties.