Politique, Monde

Le Parlement libyen condamne l'appel de la Grèce à annuler l'accord maritime conclu en 2019 avec la Türkiye

- Le vice-président du Parlement libyen dénonce l'appel grec comme une « violation flagrante de la souveraineté nationale »

Muetaz Wannes  | 08.12.2025 - Mıse À Jour : 08.12.2025
Le Parlement libyen condamne l'appel de la Grèce à annuler l'accord maritime conclu en 2019 avec la Türkiye

Istanbul

ِAA / Tripoli / Muetaz Wannes

Le Parlement libyen a dénoncé l'appel de la Grèce à annuler un protocole d'accord signé entre Tripoli et Ankara en 2019 sur la délimitation des frontières maritimes, le qualifiant de « violation flagrante de la souveraineté nationale ».

Lors de sa rencontre à Athènes avec son homologue libyen Aguila Saleh, le président du Parlement grec Nikitas Kaklamanis a déclaré dimanche que l'accord maritime de 2019 entre la Türkiye et la Libye devait être révoqué.

« Nous avons suivi avec étonnement et désapprobation les déclarations répétées des responsables grecs, dont les dernières ont été attribuées au président du Parlement grec et contenaient des appels explicites à s'ingérer dans les affaires intérieures de la Libye », a déclaré Misbah Ouhida, deuxième vice-président du Parlement libyen, dans un communiqué.

Ouhida a qualifié les propos du responsable grec de « violation flagrante de la souveraineté nationale ».

Il a affirmé son respect pour « les principes de bon voisinage et les relations bilatérales fondées sur le respect mutuel ».

« La Libye est un État pleinement souverain et elle seule connaît ses intérêts suprêmes et la manière de les protéger », a-t-il déclaré, rejetant « toute forme d'ingérence dans les décisions souveraines de la Libye ou toute tentative d'une partie extérieure de lui imposer des directives politiques ».

L'accord porte sur la délimitation des frontières maritimes entre la Libye et la Türkiye.

La Grèce affirme que cet accord constitue une « atteinte » à sa zone économique exclusive.

Concernant l'accord avec la Türkiye, Ouhida a déclaré que les accords conclus par l'État « sont des décisions souveraines régies par les lois et normes internationales, et qu'aucun pays n'a le droit de dicter à la Libye de les ratifier, de les abandonner ou de les annuler ».

Il a exhorté « la partie grecque à faire preuve de retenue, à respecter la souveraineté de la Libye et à cesser toute tentative d'ingérence dans les affaires intérieures de la Libye ».

* Traduit de l'arabe par Mariem Njeh

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